Face à la mascarade du “Grenelle” : imposons par la grève les augmentations de salaire pour toutes et tous !
Chaque jour il apparaît davantage que le “Grenelle de l'éducation” du ministre Blanquer n’est qu’une opération de communication caricaturale destinée à servir d'écran à une politique de casse du service public d'éducation.
Derrière les formules managériales creuses du ministère, il s'agit pour Blanquer de nier aux personnels leur professionnalité afin d'imposer ses propres pratiques, au mépris à la fois de la liberté pédagogique et de leurs conditions de travail.
Le ministre et le gouvernement ont attaqué l'Éducation nationale tous azimuts ces dernières années : suppressions de postes, attaques contre toutes les garanties statutaires avec la fin du contrôle par les commissions paritaires des actes collectifs, réformes du système éducatif qui mettent en place le tri social au lycée et à l’université...
La revalorisation salariale des personnels, qui devait aboutir à une loi de programmation sur plusieurs années impliquant plus de dix milliards d'euros s'est transformée en une enveloppe de 400 millions d'euros pour plus d'un million d'agent-e-s. Il ne s'agit que de nouvelles primes, d'un montant souvent dérisoire, et qui excluent une large part des personnels : AED, AESH, personnels administratifs et de santé, enseignant-e-s au-delà du septième échelon…
Pour SUD éducation, l’heure est à la construction d'une mobilisation massive. SUD éducation, avec la FSU, la CGT éduc'action et FO, appelle le 26 janvier prochain à une journée de grève pour une augmentation des salaires de tous les personnels. SUD éducation appelle d'ores et déjà les personnels à se réunir en heures d'informations syndicales et en assemblée générale pour débattre de la construction de la grève sur leur lieu de travail, et faire de cette journée du 26 un point d'appui pour ancrer la grève dans la durée, dans le but d’obtenir des augmentations de salaires pour toutes et tous.
Après les 4 de Melle, les 3 de Bordeaux : on ne touche pas à nos camarades !
Ce vendredi 20 novembre, trois enseignant-e-s du lycée François Mauriac de Bordeaux, syndiqué-e-s à SUD éducation, ont reçu une lettre de la rectrice indiquant qu’elle engageait contre elles et eux une procédure disciplinaire.
Ce qui est reproché à nos collègues ? S’être mobilisé-e-s pour faire barrage à la mise en oeuvre de la réforme du bac Blanquer. Depuis l’hiver dernier, les cas de répression se multiplient. Encore une fois, l’administration cherche à réprimer celles et ceux qui, engagé-e-s dans l’action syndicale, s’opposent à la politique ministérielle.
SUD éducation exige l’abandon immédiat des procédures contre nos camarades du lycée François Mauriac de Bordeaux.
Moins de postes au concours de l’enseignement sauf pour le privé
Les concours au professorat des écoles offriront 900 postes de moins en 2021. Par ailleurs, 900 postes sont ouverts au concours des maîtres dans les établissements d’enseignement privés sous contrat du premier degré avec une augmentation de 100 postes en un an. SUD éducation exige les créations de postes nécessaires cette année scolaire par le biais du recours aux listes complémentaires, de la titularisation à temps plein des contractuel-le-s, de l’ouverture de concours exceptionnels et une augmentation significative de postes au concours