Budget 2025 : imposons la priorité aux services publics !

Les personnels se sont largement mobilisé·es dans la rue contre la réforme des retraites, pour l’augmentation des salaires, pour les services publics. En juin dernier, ils ont rejeté la politique d’Emmanuel Macron. Or le gouvernement nous prépare un budget 2025 austéritaire avec des coupes budgétaires violentes : le gouvernement a décidé de mettre à genoux les services publics et notre modèle social. 

Barnier et Macron prennent pour prétexte la dette de la France pour justifier leur opération de liquidation des services publics, néanmoins d’autres choix politiques sont possibles : pour rétablir la justice fiscale et répondre aux urgences sociales et écologiques, l’association Attac propose 6 mesures d’urgence pour récupérer au moins 60 milliards d’euros par an, qui pourraient être intégrées dans le projet de loi de finances 2025. De même, l’ONG Oxfam propose des réformes qui permettraient de dégager au moins 101 milliards d’euros supplémentaires par an, sans augmenter la contribution des 70% des Français·es les moins fortuné·es. 

 

L’école ne se remettra pas d’un nouveau plan d’austérité !

 

Le service public d’éducation est à un point de rupture : il ne remplit plus ses ambitions de garantir à tou·tes les élèves sur tous les territoires l’accès à une scolarité de qualité. Les conditions de travail se sont largement dégradées à tel point que l’Education nationale peine à recruter. L’école privée est la première à bénéficier de la dégradation du service public d’éducation. SUD éducation porte des mesures d’urgence pour l’école : la baisse du nombre d’élèves par classe, l’augmentation des salaires, un statut pour les AESH, la refonte de la carte de l’éducation prioritaire, la reconversion écolo et le désamiantage du bâti scolaire et l’arrêt du financement de l’école privée par l’argent public. Aujourd’hui l’école privée est financée à hauteur de 75% par l’État, soit plus de 13 milliards par an.

 

L’austérité dans l’Éducation nationale, ça veut dire :

  • pas d’augmentation de salaires,
  • des suppressions de postes, de classes, voire d’écoles,
  • le recours massif aux contractuel·les,
  • une école inclusive au rabais, 
  • aucune politique de lutte contre les inégalités entre les hommes et les femmes ou entre les personnels valides et en situation de handicap,
  • aucune mesure de rénovation du bâti scolaire.

 

L’extrême droite en embuscade !

 

Cette saignée budgétaire profite à l’extrême droite. Si le racisme est central dans le vote Rassemblement national, il ne faut pas oublier que l’extrême droite progresse dans les territoires où les services publics ferment ou sont dégradés. Pourtant le RN ne revendique pas d’en finir avec la politique néolibérale d’austérité : il préconise au contraire de faire payer la note du néolibéralisme et des cadeaux au patronat aux populations les plus pauvres et immigrées. En dégradant le service public d’éducation, le gouvernement encourage le développement de l’école privée, il casse les liens sociaux et sert de tremplin au Rassemblement national. 

 

Face à l’amiante : réagissons !

 

85% du bâti scolaire a été construit avant l’interdiction de l’amiante en 1997. L'amiante est un matériau hautement cancérogène qui peut provoquer des maladies mortelles dès la première exposition. SUD éducation a lancé une campagne d’ampleur pour recenser les Dossiers Techniques Amiante, et obtenir des mesures de désamiantage et de protection de la santé et de la sécurité des personnels et des élèves ! 

Retrouvez notre campagne en une du site de SUD éducation. 

 

Solidarité avec le peuple palestinien et le peuple libanais ! 

 

SUD éducation exige la fin de l’occupation, de la colonisation et de la politique d’apartheid vis-à-vis des Palestinien·nes et la fin de la criminalisation des défenseur·euses d’un cessez-le-feu. L’état d’extrême droite de Netanyahou est responsable d’un génocide en Palestine. Il est urgent d'arrêter cette politique criminelle :  arrêt des opérations militaires à Gaza, en Cisjordanie, et au Liban !