Travailler plus longtemps pour vivre moins longtemps, en moins bonne santé.
Le recul de l’âge de départ en retraite est particulièrement inquiétant dans l’Éducation nationale, où la médecine du travail est moribonde. Il manque 85% des effectifs de médecins de prévention. On comptait, pour plus d’un million de personnels, seulement 65 médecins en 2021 dont 42% sur au moins deux départements. Seules 24 académies disposent d’un médecin de prévention. En dehors de la visite médicale d’entrée dans le métier, sans demande répétée de leur part, les personnels ne voient aucun médecin du travail pendant toute leur carrière alors qu’ils doivent être visités tous les 5 ans, et chaque année en cas d’état de santé particulier (pathologie chronique, handicap, grossesse, etc.).
Le recul de l’âge de départ à la retraite augmente nécessairement le nombre de travailleurs et de travailleuses qui continuent d’exercer avec des difficultés de santé et cela a un effet négatif sur l’espérance de vie des personnels.
Le gouvernement Borne-Macron n’a aucun respect pour le travail effectué par les salarié·es et par les personnels qui font vivre au quotidien le service public sur tout le territoire. Le recul de l’âge de départ à la retraite, c’est le vol de plusieurs années de nos vies. Après une carrière de privations, de salaires insuffisants et de mauvaises conditions de travail, le gouvernement exige que nous travaillions plus longtemps pour financer sa politique d’exonération fiscale et de cadeaux aux entreprises les plus polluantes : tou·tes ensemble, refusons le recul de l’âge de départ en retraite.