Les prix explosent et les salaires ne suivent pas. Dans notre secteur, l’augmentation de 3,5% du point d’indice non seulement ne rattrape pas le gel des salaires depuis 2010 mais est déjà largement dévorée par l’inflation. Les personnels ont de plus en plus de difficultés à se loger, se nourrir, se chauffer et se déplacer. Le ministère refuse de revaloriser les bas salaires des personnels AESH et AED.
Les grèves pour les salaires sont nombreuses. Dans les raffineries, la lutte dure depuis plusieurs semaines, elle est pleinement légitime. Le patronat, par son intransigeance, en porte l’entière responsabilité. Face aux conséquences de la grève, et parce qu’il a peur de l’extension des mobilisations, le gouvernement a annoncé vouloir réquisitionner les grévistes. C’est une atteinte intolérable au droit constitutionnel de grève.
Macron s’entête par ailleurs à vouloir casser nos retraites. Pour les personnels, un report de l’âge de départ en retraite est inenvisageable et inacceptable. D’autres solutions sont possibles, à commencer par la taxation des profits des capitalistes.
SUD éducation revendique la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, sans décote, la revalorisation des pensions et leur indexation sur les salaires.
La situation sociale exige une riposte déterminée, chacun·e de nous est concerné·e. C’est pour cela que SUD éducation avec son Union syndicale Solidaires ont pris la responsabilité d’appeler à la grève l’ensemble des salarié·es et des personnels le mardi 18 octobre.
Salaires, retraites : le contexte social est explosif. Face à la grève dans les raffineries, le gouvernement joue la carte de l’épreuve de force. Il s’agit maintenant d’étendre la grève à tous les secteurs, à commencer par le nôtre : dans l’éducation aussi, battons-nous pour nos salaires ! Et comme ce jour-là est prévue une grève pour la défense des lycées professionnels, faisons d’une pierre deux coups : le 18 octobre, on entre toutes et tous dans la grève !
Le 18 octobre, c’est aussi la grève dans la Voie professionnelle !
C’est l’ensemble des syndicats de la voie professionnelle qui appelle à la grève le 18 octobre. Pourquoi ? Macron en personne a annoncé augmenter les périodes de stage en entreprise pour les élèves de Lycées professionnels de 50 % à la rentrée 2023. Ce qui signifie : des suppressions massives de postes enseignants, des reconversions forcées, la disparition de centaines d’heures de cours pour les élèves Le tout pour assouvir les « besoins immédiats » des entreprises.
Tant pis pour l’éducation !
La réforme s’appliquerait localement, établissement par établissement : c’est la fin des horaires disciplinaires identiques partout. Tant pis pour l’égalité ! Cette application locale est le Cheval de Troie du gouvernement pour démembrer le service public d’éducation, dans les lycées professionnels comme partout ailleurs.
Le 18 octobre, toutes et tous en grève !
SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se réunir dès maintenant en assemblée générale et à converger dans l’action et dans la grève le mardi 18 octobre.