Des luttes sociales !
Un an après la mobilisation historique contre la réforme des retraites, nous sommes face à un gouvernement qui persiste à vouloir détruire les droits sociaux.
Cependant, de nombreux secteurs ont continué à se mobiliser pour arracher de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaire. Le mouvement syndical met en œuvre les leçons apprises du mouvement des retraites : il faut des mobilisations unitaires, massives, ancrées, au plus proche du terrain pour construire un rapport de force suffisamment fort pour arracher des victoires dans les secteurs et pour permettre une vraie convergence interprofessionnelle. 5 organisations syndicales de l’interpro comme de l’éducation nationale ont appelé à la grève du 8 mars : le travail doit se poursuivre pour l’égalité salariale, une augmentation des salaires les plus bas et contre les violences sexuelles et sexistes au travail et ailleurs. Dans ce cadre, SUD éducation s’emploie à construire des mobilisations fortes et intersectionnelles à l’échelle interfédérale, Fonction publique et interprofessionnelle dans le cadre de l’Union syndicale Solidaires pour des augmentations de salaire, contre les inégalités de genre et le patriarcat ou encore pour les droits des enfants.
SUD éducation s’inscrit dans les mobilisations sociales qui sont annoncées dans les prochains mois. Les Marches des fiertés sont des rendez-vous importants pour mobiliser les personnels contre les LGBTQIphobies aussi bien dans l'Éducation nationale que dans la société dans son ensemble. Elles revêtent un caractère crucial à l’heure où les discours transphobes attaquent les droits des mineur·es trans.
SUD éducation se mobilise pour défendre un même droit inconditionnel à la scolarité pour tous les élèves. En ce sens, SUD éducation dénonce les dispositifs de fichage des élèves allophones et soutient toutes les mobilisations et réquisitions d’écoles menées dans plusieurs villes par le collectif “Jamais sans toit” pour dénoncer le fait que des centaines de familles et d’enfants dorment à la rue. Les militant-es de SUD éducation s'engagent avec RESF contre l’expulsion des centres d’hébergement et les OQTF, en organisant des manifestations, des pétitions, des blocages.
SUD éducation poursuit sa mobilisation contre l’extrême droite et ses idées en alertant les personnels sur ses dangers et en participant aux mobilisations locales comme nationales qui ont pour but de la combattre. Cela passe notamment par un renforcement de la coopération et de la mobilisation avec les autres syndicats, mais aussi de notre implication dans Vigilance et initiatives syndicales antifascistes (VISA) dans ce domaine. Une autre société et une autre école sont possibles, donnons nous les moyens de convaincre nos collègues pour gagner !
Les mobilisations contre les Jeux Olympiques devront nous permettre de faire entendre nos revendications sur la ségrégation, les inégalités sociales et leur impact écologique.
La place de SUD éducation est résolument du côté des personnels qui luttent pour leurs droits, pour leurs conditions de travail et pour protéger leur santé, c’est pourquoi SUD éducation continue sa campagne “Face à l’amiante, réagissons !” en donnant aux équipes les outils pour obtenir puis lire les DTA (Diagnostic Technique Amiante). Dans les départements, SUD éducation multiplie les initiatives pour dénoncer ce scandale d’État.
L’ESR, durement touché par le plan d’austérité
SUD éducation exige le retrait du plan d'austérité Le Maire-Attal-Macron qui exonère le grand capital de toute contribution supplémentaire et taille dans les services publics. C'est notamment en augmentant les recettes par la redistribution des richesses, et non en réduisant les dépenses, accroissant ainsi les inégalités, qu'il sera possible de construire une société inclusive, égalitaire et émancipatrice.
L'Enseignement supérieur et la Recherche paye une large part de l'austérité budgétaire : près de 1Md€ sur les budgets de la recherche, de la formation, la vie étudiante... soit près de 10% des coupes budgétaires ! Ces coupes représentent 3/4 des hausses “historiques” de la LPR annoncées par la ministre, hausse déjà en trompe-l'œil face à l'inflation. Pendant que les budgets militaires explosent et que le patronat se gave, que les établissements du supérieur privés connaissent une croissance encouragée par la puissance publique, les personnels et les étudiant·es du service public d'ESR vont devoir faire sans augmentation des capacités d'accueil, sans revalorisation salariale, sans budget pérenne pour la recherche.
SUD éducation a fait annuler une note de la DGRH qui permettait aux établissements du supérieur de se défausser de leur obligation de mensualisation effective des vacataires d'enseignement. SUD éducation s'appuiera sur ce revers pour le ministère pour poursuivre son engagement pour faire respecter la loi aux établissements. Pour SUD éducation aussi, toute entreprise de revenir sur le temps de travail des BIATSS constituera une ligne rouge et appellera à des mobilisations comme celle massive des personnels de l’université de Montpellier.
Dans les universités comme partout dans la société, solidarité avec les Palestinien·nes contre le colonialisme et le génocide en cours
Le 12 mars, les étudiant·es et les personnels de l'ESR se sont mobilisé·es en solidarité avec les palestinien·nes victimes d'une guerre génocidaire à Gaza et d'une terreur coloniale dans les territoires occupées. Depuis octobre, Israël s'emploie à détruire méthodiquement le système d'enseignement à Gaza en détruisant les universités. En Cisjordanie, l'occupant exerce une pression spécifique et ciblée sur les universités et les étudiant·es. Leur but : détruire les sites du savoir, effacer l'histoire, saper l'avenir et les aspirations à la liberté et à la libération. Voilà le projet colonial. Cette solidarité pourtant minimale a connu une fois de plus un déferlement de réaction et de pression du ministère criant avec l'extrême droite et propageant les thèses complotistes de "gangrène islamo-gauchistes" dans les facs. Un maccarthysme dangereux pour le système universitaire que tous les collègues doivent dénoncer. La Ministre va-t-elle enfin entendre les appels des collègues à cesser les partenariats académiques et scientifiques avec les universités israéliennes qui participent activement au complexe militaro-industriel israélien et à l’occupation ?
SUD éducation dénonce les bombardements massifs israéliens qui ont fait plus de 32 000 victimes dont un tiers sont des enfants, le blocage d’une grande partie de l’aide humanitaire et alimentaire qui provoque aujourd’hui une famine à Gaza, la destruction des hôpitaux, et plus largement de toutes les structures de santé et d’éducation, le ciblage et l’assassinat de journalistes, les attaques contre les palestinien·nes de Cisjordanie, qui ont à ce jour, causé plus de 400 morts. SUD éducation se prononce pour un cessez-le-feu immédiat et permanent : le génocide en cours doit cesser urgemment. SUD éducation réaffirme son soutien à la campagne Boycott Désinvestissement Sanctions.
Les mobilisations dans l’éducation
Mais SUD éducation s’emploie également à construire la mobilisation dans l’éducation nationale et l’ESR. Des foyers de contestations ont vu le jour dans plusieurs départements et la réforme Choc des savoirs, qu'essaie d’imposer le gouvernement, a déclenché la colère des personnels. La forte mobilisation des personnels a mis au jour la volonté de défendre l’école publique et l’égalité de traitement des élèves à l’école contre la ségrégation et le tri social.
SUD éducation est pleinement engagé dans la mobilisation pour gagner des moyens à la hauteur des besoins pour le service public d’éducation, contre le Choc des savoirs et soutient pleinement les personnels mobilisés dans les départements.
Les annonces ministérielles sur le DNB se traduiront par une baisse importante des résultats qui touchera particulièrement les élèves des quartiers populaires qui subiront la sélection à l’entrée du lycée. Les lycées exclus des réseaux d’éducation prioritaire concentreront les classes prépa-lycée qui ne sont rien d’autre que des classes de relégation sociale, dernière étape avant la sortie du système scolaire sans diplôme. Dans le même temps, le lycée professionnel est en cours de démantèlement avec des fermetures de filières et une forte baisse des heures d’enseignement.
Des fermetures de classes voire d’établissements fragilisent le service public d’éducation dans les territoires ruraux où des dizaines de classes ferment à la rentrée 2024. Cela fait le jeu de l'école privée. SUD éducation soutient les collectifs qui luttent pour préserver un service public d’éducation de qualité sur l’ensemble du territoire.
Les mobilisations pour les droits des AED et des AESH et la reconnaissance de leurs métiers s’inscrivent pleinement dans les mobilisations en cours pour la défense d’une école publique, émancipatrice et inclusive.
SUD éducation dénonce fermement les répressions qui visent les personnels mobilisés comme au lycée Victor Hugo à Marseille où des peines de prison ferme sont requises contre des collègues : on ne touche pas à nos camarades !
SUD éducation porte dans ses expressions un projet d’école et de société inclusives, émancipatrices et adaptées aux enjeux contemporains à commencer par la lutte contre les discriminations et les inégalités et pour la nécessaire reconversion écologique de la société.
SUD éducation appelle les personnels à se mobiliser contre le Choc des savoirs et pour des moyens pour l’École publique et soutient toutes les mobilisations dans les départements : “Pas de retrait, pas de rentrée !”, “Pas de moyens, pas de rentrée !”
SUD éducation proposera à l’Intersyndicale l’appel à une nouvelle journée de grève contre le Choc des savoirs, et appelle les personnels à débattre de la construction d’une grève reconductible et de la grève des examens.
SUD éducation s’inscrira dans l’appel à une grande manifestation nationale pour la défense de l’École publique, laïque, émancipatrice et inclusive.