Pour le parquet d’Epinal, le suicide de Lucas, victime de harcèlement homophobe, n’est pas lié au harcèlement homophobe dont il a été victime de la part de quatre élèves, jugés ce lundi devant le Tribunal pour enfants.
Le lien de causalité entre le suicide d’un adolescent ouvertement gay et le harcèlement homophobe dont il était victime peut-il être à ce point ignoré par la justice? Il est pourtant établi que les jeunes LGBTI sont exposé·e·s à des risques de suicide de deux à sept fois plus élevés que les jeunes hétérosexuel·le·s.
Le suicide de Lucas a profondément marqué les consciences car il a mis en évidence le défaut extrêmement préoccupant de protection des élèves LGBTI en milieu scolaire. Nous avons écrit le 14 février dernier une lettre ouverte au Ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, pour être collectivement entendu·e·s, pour élaborer dans la concertation un vrai plan d’action contre les LGBTIphobies, à la hauteur des enjeux. Pour qu’il y ait un avant et un après Lucas.
Notre demande, qui n’a toujours pas reçu la moindre réponse à ce jour, est plus que jamais d’actualité.