Les personnels et élèves de Polynésie, de la Réunion et de Mayotte effectuent ces jours-ci leur rentrée scolaire. Le ministre de l’éducation nationale Gabriel Attal s’est dans ce contexte livré à un nouvel exercice de communication à la Réunion.
Depuis sa prise de fonction, la communication de Gabriel Attal à coup de slogans ne répond pas aux préoccupations des personnels et des élèves mais à un agenda politique déconnecté des réalités du terrain. Les personnels n’ont pas besoin d’entendre les idées les plus réactionnaires comme le port de l’uniforme dans les établissements volontaires, les savoirs fondamentaux, le renforcement de l'autorité de l'enseignant·e. La rentrée s'annonce une nouvelle fois catastrophique : pénurie de personnels, suppression de postes, classes surchargées,mise en place du pacte, de la loi Rilhac et de la réforme de la voie pro. La casse du service public se poursuit. Les maigres augmentations des salaires des enseignant·es demeurent insuffisantes. L’augmentation du coût de la vie (alimentation, gaz, électricité, transport, loyers…) pèse sur les plus bas salaires, les oubliés et les grands perdants de la revalorisation salariale.
Pour SUD éducation la valorisation de tous les salaires en particulier les salaires les plus bas demeure une priorité. Le pacte n’est pas une solution et ne rendra pas plus attractif le métier. Ce n’est pas en augmentant la charge de travail des personnels volontaires et une mise en concurrence des personnels qu’on assurera le “bien être” des élèves. L’amélioration des conditions de travail des élèves et la lutte contre le harcèlement scolaire passent par une baisse considérable des effectifs en classe, le renforcement d’une vie scolaire et le recrutement de personnels nécessaires et utiles au bon fonctionnement d’un établissement scolaire.
SUD éducation continue de réclamer un plan d’urgence pour l’éducation, prévoyant des recrutements importants afin de diminuer les effectifs en classe soit 20 élèves maximum en collège ordinaire, 16 en éducation prioritaire, 12 en SEGPA.
SUD éducation est déterminé à défendre une école juste et à conquérir des conditions de travail et d’apprentissage permettant l’ émancipation pour tou·tes les élèves et souhaite une reprise combative à tous les personnels et aux élèves qui effectuent leur rentrée comme en Polynésie, à la Réunion ou à Mayotte.
A Mayotte, la population subit des coupures d’eau dans l’indifférence générale : la question de l’eau est déjà centrale. À Sainte Soline, les méga bassines ne sont que le symbole de l’accaparement de l’eau.
Pour SUD, l’objectif est la construction d’une mobilisation d’ampleur à l’occasion de la rentrée, afin de faire obstacle aux contre-réformes en cours et pour obtenir satisfaction sur les revendications des personnels.
A tous les niveaux, SUD éducation continue de porter en intersyndicale la nécessité d’une mobilisation d’ampleur pour mettre en échec la casse du service public de l’éducation et de l’enseignement supérieur et la recherche. SUD éducation portera en intersyndicale à tous les niveaux un appel à la grève et à des actions locales pour la période de la rentrée.