Un magazine national vient de se livrer à des attaques diffamatoires contre l’intégrité professionnelle de plus de 800 000 enseignant⋅es du ministère de l’Éducation nationale.
Dès sa Une, il accuse l’école « d’endoctrinement ». Des mots forts qui vont à l’encontre de ce qui fait le fondement de notre profession : enseigner des contenus validés scientifiquement, apprendre à réfléchir par soi-même, à développer son esprit critique, à acquérir des outils pour comprendre le monde.
Fondés sur des sources anonymes commentées par une éditorialiste militante bien connue, les articles vont jusqu’à reprocher à des associations agréées comme la ligue de l’enseignement d’intervenir dans le cadre de sensibilisations aux LGBTphobies, interventions qui rentrent pleinement dans les programmes et objectifs de l’Éducation nationale. La campagne lancée en 2019, "Lutter contre l'homophobie et la transphobie à l'École" n’en est qu’un exemple. Ce titre de presse, au long de son dossier, ne cesse de vilipender celles et ceux-là mêmes qui au quotidien luttent pour l’égalité des élèves.
En faisant passer la lutte contre le racisme, l’homophobie et les discriminations en général pour du militantisme qui n’aurait pas sa place à l’école, une certaine presse se rend complice de ce qui relève de délits qui tombent sous le coup de la loi.
En accusant publiquement les personnels de l’Éducation nationale qui appliquent les programmes et font respecter les valeurs de la République « d’endoctrinement », elle les jette en pâture.
Jean-Michel Blanquer, par ses propos approximatifs et répétés, a rendu possible une telle offensive. En ligue avec la presse réactionnaire, il contribue à entretenir un climat nauséabond.
SUD éducation réaffirme son attachement à une école publique laïque, gratuite, et émancipatrice. Cela passe par la lutte contre toutes les formes de discrimination à l’école.