Avec trois quarts de grévistes dans le premier degré et deux tiers dans le second, la grève la journée de grève de ce 13 janvier est d’ores et déjà un immense succès.
Les conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels se dégradent de jour en jour, au gré des évolutions du protocole. Les moyens nécessaires pour faire face à la crise sanitaire ne sont pas mis en œuvre. Dans de très nombreux endroits, les personnels ne sont pas remplacés en dépit des annonces indignes de recours à des étudiant·es, des retraité·es et même des parents d’élèves. Les absences des élèves par dizaines dans les écoles et par centaines dans les collèges et les lycées mettent au jour l’intensité de la circulation du virus en milieu scolaire. Le nouveau protocole fait peser tout le poids du contrôle du parcours de dépistage et d’isolement sur les personnels, déjà épuisés par la situation, et sur les familles.
Le nouveau protocole sanitaire est inapplicable délibérément inefficace. Les conditions de travail se dégradent partout, en particulier pour les directeurs et directrices d’écoles, mais aussi les AED et AESH qui se retrouvent en première ligne.
Les provocations répétées du ministre Blanquer, et son inconséquence dans la gestion de la crise sanitaire ces dernières semaines ont achevé de le discréditer auprès de l’ensemble des personnels.
Cette journée de grève doit servir de point de départ d’un mouvement à même de faire plier le gouvernement, et d’imposer nos revendications en matières sanitaires (masques, capteurs de CO2, purificateurs, bâti scolaire), salariales et de moyens humains pour le service public d’éducation : il est urgent de recruter des AED, AESH, CPE, personnels enseignants, personnels de sociaux et de santé.
SUD éducation appelle les personnels à participer massivement aux assemblées générales de grévistes qui ont lieu partout, et portera dans l’intersyndicale vendredi, le mandat d’appeler à une date forte dès la semaine prochaine afin d’imposer le rapport de force nécessaire avec le gouvernement.