SUD éducation tient à exprimer sa profonde horreur face aux massacres que subissent les peuples palestinien et libanais et apporte toute sa solidarité à ces derniers.
Cela va faire un an que le peuple Palestinien subit un génocide commis par l’État colonial israélien. Le monde entier est témoin de la violence qui lui est infligée : bombardements, famine, maladies, humiliations, tortures et viols des prisonnier·es... De Gaza à la Cisjordanie, l'armée d'occupation israélienne a tué, selon les sources, de 41 000 200 000 palestinien·nes et en a blessé plus de 100 000 .
SUD éducation tient également à apporter tout son soutien à l’ensemble de la communauté éducative de Gaza comme de Cisjordanie occupée. La destruction systématique des infrastructures d’éducation, les massacres d’enfants, d’étudiant·es, d’enseignant·es tendent à démontrer la volonté israélienne de saccager la culture d'un peuple et de ses moyens de transmission. Cela revient à tenter d'annihiler sur le long terme l'existence du peuple palestinien.
Si la violence de l'année passée est inédite par son ampleur, elle n'est malheureusement pas nouvelle.
Cela fait 76 ans que les Palestinien·nes subissent la colonisation, l'occupation et l'apartheid israélien·nes. Cela fait 76 ans que les Palestinien·nes résistent. Et cela fait 76 ans qu'Israël commet des crimes en toute impunité.
Israël tue désormais au Liban, prenant le prétexte d'une guerre contre le Hezbollah. Près de 2 000 libanais·es sont mort·es sous les bombes israéliennes, des milliers sont blessé·es et on compte plus d’un million de déplacé·es.
Cette violence guerrière et coloniale et cette injustice ne pourraient perdurer sans le soutien des pays occidentaux, dont la France, qui envoient des armes à Israël (ou des composants indispensables à leur fabrication) et avec qui ils coopèrent sur le plan militaire, diplomatique, académique. Israël est un état colonial, raciste et criminel qui doit être sanctionné. En refusant de prononcer des sanctions, nos gouvernements se rendent complices, et nous nous devons de dénoncer cette complicité haut et fort.
Nous dénonçons également l’instrumentalisation des luttes féministes, pour les droits lgbtqi ou contre l’antisémitisme faites par le gouvernement d'extrême-droite de Netanyahu et ses soutiens pour redorer son image. Un gouvernement et un État colonial qui commettent un génocide ne peuvent en aucun cas être considérés comme progressistes.
Le soutien des gouvernements occidentaux à Israël se traduit aussi par une répression du mouvement de solidarité avec la Palestine et de ses militant·es. En France, le gouvernement et l’extrême-droite multiplient les attaques visant à criminaliser celles et ceux qui agissent pour la fin du génocide. Nous apportons notre soutien à toutes les voix qui s'élèvent contre l'injustice, qu'elles soient palestiniennes, israéliennes, françaises ou d’ailleurs.
La répression de l’État français se manifeste aussi à travers l'affaire Georges Ibrahim Abdallah, communiste libanais et combattant de la résistance palestinienne, incarcéré en France depuis bientôt 40 ans, pourtant libérable depuis 1999. Prisonnier politique victime d'un régime d'exception, nous exigeons sa libération immédiate.
Nous dénonçons enfin tou·tes les personnalités politiques et les médias réactionnaires français, qui par leur traitement et leur lecture raciste et islamophobe des événements, invisibilisent et déshumanisent les Palestinien·nes, les Libanais·es mais également les Kanaks, dont le nombre de tué·es depuis le début des affrontements s'élève dorénavant à 11. Ils tentent de répandre leur vision nauséabonde selon laquelle lorsque les victimes ne sont pas blanches, elles ne comptent pas.
Face à l'horreur et l'injustice de la colonisation, du génocide, de la guerre, faisons entendre nos voix ! La résistance des peuples opprimés et colonisés ainsi que la solidarité internationale peuvent mettre un terme à tout cela. Mobilisons-nous massivement, continuons d'informer et de dénoncer ce qu'il se passe en Palestine et au Liban, prenons part à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) en boycottant les enseignes complices de la colonisation israélienne (Carrefour, Téva, HP...) et les produits israéliens qui enrichissent l’État colonial (fruits et légumes, dattes....).
Faisons pression dans les universités afin qu'elles rompent leurs partenariats avec des institutions académiques israéliennes. Interpellons et bloquons les entreprises d'armement françaises complices du génocide (Thalès, Safran...) comme le demandent les syndicats palestiniens. Comme pour l'Afrique du Sud pendant l'apartheid, boycottons Israël !
La solidarité est notre arme ! Soyons nombreux·ses à participer aux prochaines mobilisations pour faire pression sur le gouvernement français et exiger la fin du génocide et des massacres !