SUD éducation tient à exprimer sa profonde horreur face aux massacres que subissent les peuples palestinien et libanais et tient à vous apporter toute la solidarité.
Cela va faire un an que le peuple Palestinien subit un génocide commis par l’État colonial israélien qui s'attaque maintenant à votre cher pays le Liban.
Cette guerre criminelle doit cesser et le gouvernement libanais doit satisfaire les revendications des travailleurs et travailleuses de l'éducation que vous porter.
SUD éducation soutient l'appel de la Ligue des enseignants contractuels des écoles primaires publiques libanaises (CTLP)
Déclaration de la Ligue des enseignants contractuels des écoles primaires publiques libanaises (CTLP)
Beyrouth, le 2 octobre 2024
https://menasolidaritynetwork.com/2024/10/08/lebanese-teachers-appeal-for-international-solidarity/
Objet : Appel à l'arrêt de la guerre, à la protection des populations et au respect du droit des étudiants à l'éducation et des enseignants à percevoir leurs cotisations pour les aider à vivre au milieu de la guerre et des déplacements
L'association appelle la communauté internationale à cesser l'agression israélienne contre notre cher pays, le Liban, et exhorte le gouvernement à assumer ses responsabilités envers les personnes déplacées et l'ensemble de la population libanaise.
Premièrement : les enseignants et les étudiants souffrent du déplacement et de l’itinérance, perdant les nécessités les plus élémentaires de la vie (literie, nourriture, médicaments…).
Deuxièmement : quel est le sort de l’année scolaire, alors que les écoles publiques et certaines écoles privées se transforment en refuges pour les déplacés ? Quant à l’« apprentissage mixte », proposé par le ministère de l’Éducation, quel que soit l’état psychologique des élèves, des enseignants et des parents, il nécessite d’adapter le programme scolaire pour l’adapter à la situation actuelle, qui impose un chemin incertain pour l’année scolaire. Il nécessite également de fournir Internet et des iPads aux élèves et aux enseignants. Quelles sont les ressources pour les fournir ?
Troisièmement : les enseignants contractuels, le personnel permanent et les directeurs d’écoles remplissent collectivement leur devoir national dans les écoles qui ont été transformées en unités d’hébergement pour les personnes déplacées. Le personnel éducatif s’efforce d’aider les personnes déplacées et de leur fournir tout ce qu’il peut.
Les enseignants contractuels, qui représentent plus de 70 % du corps enseignant officiel, s’acquittent de leurs devoirs nationaux sans pour autant percevoir de salaire fixe. C’est pourquoi ceux d’entre eux qui sont déplacés, ceux qui ont formé des cellules d’assistance aux déplacés et ceux qui sont restés chez eux, élèvent tous la voix auprès des parties concernées, exigeant la réapplication immédiate de la loi n° 235 sur le contrat complet, qui impose le paiement de cotisations aux enseignants contractuels en fonction du nombre d’heures qu’ils ont enseignées dans des circonstances exceptionnelles qui les empêchent de travailler. C’est précisément ce qui se passe, car les enseignants contractuels expriment leur volonté de rejoindre les écoles pour apporter leur aide, d’enseigner en personne lorsque cela est possible, d’enseigner à distance si les ressources nécessaires sont fournies et de s’engager à enseigner dans les prochains jours si l’année scolaire est prolongée. Cela justifie le maintien par le gouvernement du paiement des primes de productivité pour leur permettre de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.
En conséquence, le président de l'association a communiqué avec les parties concernées au sein du ministère de l'Éducation et du gouvernement et a appris ce qui suit :
– Une fois le décret de trois mille milliards signé, des primes de productivité seront versées à tous les enseignants, contractuels et titulaires, à hauteur de 300 dollars par mois (le même montant précédent, sans augmentation).
– La directive concernant les augmentations pour le secteur public ne concerne pas les enseignants contractuels.
Par conséquent, indépendamment de l’augmentation minime pour le secteur public, notamment à la lumière de la guerre et des déplacements qui ont touché tout le monde sans exception, l’association exige que le Premier ministre et le ministre de l’Éducation incluent les enseignants contractuels dans la directive émise et ne les marginalisent pas dans les décisions futures. L’association exige également le doublement des primes de productivité, car 300 dollars couvrent à peine les besoins de base.
L'Association suivra ces questions avec les parties concernées afin de garantir la justice pour les enseignants contractuels et de les assimiler aux employés du secteur public et aux enseignants permanents, d'autant plus qu'ils constituent plus de 70% du personnel enseignant, ce qui signifie qu'ils sont les plus déplacés et dispersés dans ces circonstances tragiques.
Comment un enseignant peut-il subvenir aux besoins de sa famille alors qu’il est déplacé sans salaire ? Comment peut-il vivre avec seulement 300 dollars par mois ? Enfin, l’association espère que la communauté internationale, ainsi que le gouvernement libanais et les responsables au Liban, prendront leurs responsabilités envers le peuple libanais sans défense, qui a déjà souffert de centaines de martyrs, de milliers de blessés et d’un million de déplacés, sans que la conscience du monde entier ne soit ébranlée.
Responsable de l'Association,
Dr Nasrine Shaheen
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