Une professeure syndiquée à SUD éducation dans le département du Rhône s’est vu signifier par la cheffe d’établissement une interdiction de faire cours en raison du port d’un masque aux couleurs arc-en-ciel.
Lors d’un entretien au rectorat avec la camarade et en présence d’un représentant de SUD éducation, les représentant-e-s de l’administration ont multiplié les dérapages, évoquant un masque qui ferait la promotion de “certaines pratiques”, relèverait d’une “obédience”, voire même que porter un masque arc-en-ciel pourrait s’apparenter à “la promotion de la gestation pour autrui”. Ces propos, dont la presse s’est également fait l’écho, prononcés par des personnels de l’administration dans le cadre d’un entretien sont inacceptables.
Pour SUD éducation, cet événement, survenu quelques jours avant la journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie est grave. Il montre encore une fois que la lutte contre l’homophobie, demeure largement à mener dans l’Éducation nationale, jusqu’au plus haut niveau, contrairement à la communication satisfaite du ministre.
La lutte contre l’homophobie dans l’Éducation nationale n’est pas un combat dépassé : les actes LGBTIphobes augmentent d’année en année d’après les statistiques officielles. Pourtant, le ministre semble avoir renoncé depuis 2018 à mener des campagnes de lutte contre l’homophobie.
SUD éducation affirme sa solidarité pleine et entière avec notre camarade, défendra son droit de porter un masque aux couleurs de l’arc-en-ciel, et veillera à ce qu’aucune sanction ne lui soit infligée. SUD appelle les personnels à ne rien céder face aux comportements LGBTIphobes d’où qu’ils proviennent et à agir à leur niveau pour y mettre un terme.
SUD éducation exige, à rebours de cette procédure discriminante et stigmatisante, que l’administration soutienne et défende les personnels qui en raison de leur orientation sexuelle réelle ou supposée viendraient à subir diverses formes de brimades, de harcèlement ou de discriminations, d'où qu'elles viennent.