Ce lundi 6 mars 2023 s’est tenue une seconde réunion concernant le Pacte enseignant. Pour rappel, il s’agit d’un second volet du projet de revalorisation, concernant la rétribution de mesures supplémentaires, en parallèle de la partie “Socle”, qui elle est inconditionnelle.
Les projets du ministère sont dans les grandes lignes inchangées. Un·e enseignant·e qui prendrait un Pacte serait astreint à un volet d’heures consacrées à des missions obligatoires (consolidation/approfondissement 6e pour le premier degré, remplacements de courte durée et devoirs faits pour le second degré), à quoi s’ajouteraient un panel de missions à définir au sein des écoles ou établissements, parmi lesquelles la découverte des métiers ou les projets entrant dans le cadre du CNR.
Les enseignant·es pourraient prendre une quotité de pacte allant d’une demi “unité de Pacte” (rémunérée 625 euros pour l’année) à 4 unités de Pacte (rémunée 5000 euros par an). Cela ne répond pas aux exigences de la profession d’augmentations de salaires pour toutes et tous !
Ce projet augmenterait les inégalités femmes-hommes, les femmes prenant moins de missions supplémentaires que les hommes du fait de la charge des tâches domestique. Il mettrait en concurrence les enseignant·es, toutes et tous ne pouvant prétendre au Pacte. Il augmenterait la pression hiérarchique, l’attribution d’unités de Pacte étant en dernier ressort décidée par les chef·fes d’établissement ou par les directions d’école en lien avec les IEN. Il dégraderait encore davantage les conditions de travail, en causant une surcharge de travail pour les enseignant·es qui s’inscriraient dans le Pacte. Enfin, il met en oeuvre à marche forcée des réformes en cours : le CNR, la loi Rilhac, la réforme à venir du collège.
L’ensemble des organisations présentes à la réunion, dont SUD éducation, ont quitté la réunion pour protester contre la logique du Pacte.
SUD éducation réaffirme son refus du Pacte, et revendique des augmentations de salaire pour toutes et tous, dans le cadre d’une refonte des grilles et de la réduction des inégalités salariales, en particulier des inégalités femmes-hommes.