L’extrême droite a réalisé des scores électoraux massifs lors des élections européennes et législatives de juin et juillet dernier. Mais les travailleurs·euses et la jeunesse ont su défaire l’extrême droite par leur mobilisation sociale et citoyenne. C’est un premier pas : le projet raciste, xénophobe et antisocial du RN ne sera pas directement au pouvoir. Mais les idées et le projet politique de l’extrême droite en France restent largement implantés et progressent. Tous les milieux y sont confrontés, celui de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) aussi. Le projet de l’ESR est un projet d’émancipation, de découverte, d’ouverture et de circulation des idées comme des personnes. Il est aux antipodes des idées réactionnaires de l’extrême droite. SUD éducation poursuivra ce combat auprès des collègues et des étudiant·es dès cette rentrée.
Une nouvelle fois, la rentrée se fait dans des conditions d’études et de travail dégradées sur le terrain. Des capacités d’accueil dans les composantes largement dépassées, des personnels manquant dans les services, des enseignant·es obligé·es de prendre des heures sup’ pour faire tenir la formation, des vacataires et des précaires qui attendront plusieurs mois leurs payes… cela ne peut plus durer. L’ESR, comme tant de services publics, est au bord de la rupture.
Cette pénurie est savamment mise en œuvre par le gouvernement et la ministre Retailleau : budget en baisse face à l’inflation, coupe budgétaire d’un milliard pour notre seul ministère en début d’année, déficit des établissements… Et le gouvernement démissionnaire poursuit cette trajectoire dans le projet de loi de finances 2025 ! Les futures attaques libérales seront violentes pour les personnels et le service public de l’ESR avec la poursuite de l’autonomie des établissements : gestion locale des ressources humaines, attaques contre le temps de travail (les 192h des MCF, les 384h des ESAS et les 1607h des BIATSS), généralisation de la dévolution immobilière aux établissements et désinvestissement de l’Etat, généralisation des financements par contrat de performance…
La situation politique instable en début d’été a contraint le gouvernement et les ministères de l’Éducation nationale et de l’ESR à mettre en pause leur projet de réforme de la formation initiale. SUD éducation a soutenu un retour à bac+3 pour passer les concours de l’EN mais ce projet était avant tout non financé, imposé au pas de charge pour les collègues et nécessitait une réelle concertation avec les professionnels de la formation des enseignant·es. Il est urgent pour les étudiant·es de construire une réforme de la formation qui réponde aux enjeux de l’éducation et qui doit se construire dès la rentrée.
Tout le mois de septembre SUD éducation sera mobilisé pour construire la journée de grève interprofessionnelle et intersyndicale du 1er octobre afin d’exiger :
- le retrait de la contre réforme des retraites et le retour à 60 ans et 37,5 annuités
- l’augmentation des salaires et l’indexation des salaires et du point d’indice sur l’inflation
- l’investissement massif dans les services publics et notamment ceux de l’éducation, l’ESR et la santé
- l’égalité entre les femmes et les hommes
Pour une autre université, une autre société, rejoignez SUD éducation !
La rentrée, c’est l’occasion de se syndiquer à SUD éducation, un syndicat combatif, toujours présent pour défendre vos droits et construire des mobilisations pour le progrès social !