À deux semaines de la rentrée des classes, SUD éducation a été reçu par le nouveau Ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal.
SUD éducation a témoigné du mécontentement des personnels de l’Éducation nationale : bas salaires, conditions de travail dégradées par le manque de moyens et les réformes successives, mépris et autoritarisme du ministère…
SUD éducation a insisté auprès du Ministre sur la nécessité d’un changement de politique de fond : les personnels sont usés par les annonces simplistes faites dans les médias (ouverture des collèges de 8h à 18h, expérimentation de l’uniforme, promesses d’assurer les remplacements grâce au Pacte…). Au contraire, le service public d’éducation a besoin de vrais moyens pour recruter des personnels afin de baisser le nombre d’élèves par classe, d’assurer les remplacements et de garantir un accompagnement médico-social des élèves.
Le nouveau Ministre compte poursuivre la remise à plat de la réforme du lycée en réexaminant le calendrier des épreuves de spécialité. Les annonces devraient avoir lieu avant la rentrée scolaire.
Le Ministre a assuré à SUD éducation vouloir un dialogue de qualité avec les organisations syndicales sans pour autant revenir sur les mesures unanimement décriées par celles-ci, les personnels devront se mobiliser dès la rentrée scolaire pour faire barrage à la réforme de la voie professionnelle, pour refuser collectivement le Pacte et la casse des statuts et pour gagner de véritables augmentations de salaires.
Le nouveau Ministre a réaffirmé à SUD éducation son engagement pour le bien-être des élèves à l’école, pour l’inclusion scolaire et contre le harcèlement. Ses discours doivent être suivis d’une politique volontariste, ambitieuse avec des moyens financiers à hauteur des besoins pour ne pas rester lettre morte.
SUD éducation a par conséquent assuré le Ministre de son intention de lutter avec acharnement pour gagner un statut pour les personnels AESH, pour lutter contre toutes les discriminations et pour imposer la reconversion écologique des écoles. SUD éducation a rappelé à quel point ces combats sont essentiels dans le contexte de pressions exercées par l’extrême-droite sur l’école.
Enfin, SUD éducation a une fois de plus dénoncé fortement la répression antisyndicale dont sont victimes nos camarades, comme Kai Terada, Hélène Careil ou Christine Gorce. Nous avons réclamé la fin des mutations forcées et des audits menés dans les établissements à des fins de répression antisyndicale.
Le service public d’éducation a besoin de plus que des discours, SUD éducation appelle l’ensemble des personnels à se réunir, dès à présent pour ceux et celles qui ont repris et dès le 1er septembre, pour échanger sur les conditions de rentrée et se mobiliser afin d’obtenir la satisfaction de leurs revendications.