Le ministre Blanquer a nommé ce jour par arrêté Mark Sherringham comme président du Conseil supérieur des programmes, à la place de Souâd Ayada.
Pour SUD éducation, c’est une nouvelle preuve de la dérive concordataire du ministère, qui s’éloigne toujours davantage du principe de laïcité. Cette nomination s’inscrit dans le contexte du retour du catholicisme d’État actuellement à l'œuvre.
En effet, Mark Sherringham s’est exprimé à plusieurs reprises sur le sujet, notamment dans la revue Familles chrétiennes en 2009, dans laquelle il déclarait vouloir “réintroduire explicitement le christianisme dans le débat éducatif”. Plus récemment, il a participé à des sessions de formation pour permettre aux directions d’école privées hors contrat de préparer les inspections du ministère de l’Éducation nationale.
Aujourd’hui, c’est en tant que responsable de l’élaboration des programmes qu’il sera en mesure de mettre en œuvre ce projet résolument anti-laïque.
Après avoir exercé des fonctions auprès des ministères Fillon et Darcos, et avoir plus récemment piloté une mission chargée de définir les contours de la réforme en cours de la formation initiale, Mark Sherringham va pouvoir poursuivre, depuis une fonction particulièrement idéologique, son entreprise de démantèlement du service public, gratuit, laïque et émancipateur de l’Éducation.
SUD éducation dénonce cette nouvelle fois le peu de considération pour la laïcité et la neutralité de l’État à l'œuvre, de la part d’un ministère par ailleurs prompt à faire des procès en laïcité aux personnels et à leurs organisations.
SUD éducation demande immédiatement que soit nommé un·e autre président·e à la tête du Conseil supérieur des programmes, dont le curriculum vitæ montre un réel attachement au service public et à la laïcité.