Agnès Lassalle, professeure d’Espagnol au lycée Saint-Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz, a été poignardée en plein cours par un élève. Celui-ci, faisant l’objet d’un suivi psychiatrique, a depuis été mis en examen pour assassinat.
Aucun personnel ne devrait être mis en danger pour le simple fait d’enseigner. L’acte horrible dont a été victime notre collègue d’Espagnol a profondément ébranlé la profession.
SUD éducation renouvelle à ses proches, ses collègues, ses élèves, ses sentiments les plus profonds.
Au-delà de la situation spécifique du lycée dans lequel exerçait Agnès Lasalle, SUD éducation fait le constat que les situations de violences sont récurrentes dans l’Éducation nationale et ne font l’objet d’aucune réflexion en termes de prévention, qu’il s’agisse du nombre d’élèves par classe ou par établissement, ou encore du suivi médical des élèves. Cette maltraitance institutionnelle génère toujours plus de violence.
Pour SUD éducation, l’hommage prévu par l’institution est insuffisant :
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la minute de silence le 23 février ne concernait qu’une zone sur trois, empêchant un moment de recueillement de l’ensemble des collègues ;
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l’hommage prévu le 6 mars dans l’ensemble des zones, renvoyé au local, se traduit manifestement par des initiatives très mineures, lorsqu’elles ont lieu.
Pour SUD éducation, l’hommage devrait se traduire par un temps de discussion entre collègues couplé d’une initiative cadrée nationalement.
SUD éducation appelle toujours les personnels à se réunir pour échanger au sujet de ce meurtre dramatique, des réponses de l’institution, et d’en profiter pour faire un état des lieux de la violence dans les établissements et revendiquer des moyens pour y faire face.