L’extrême droite n’a rien à faire dans nos établissements !-communiqué intersyndical CGT, SNES, SNEP, SUD éducation et UNSA

 

Mardi 19 septembre 2023, deux députés du Rassemblement National ont tenté de pénétrer dans l’enceinte du lycée Utrillo (Stains), sans y être invités, accompagnés des caméras et micros de médias habitués à propager leurs idées. La vigilance de la direction a permis de les maintenir hors de l’établissement. Ils sont restés devant le lycée en poussant des cris d’orfraie face à la présence de la police. Ces deux individus sont en effet venus pour intimider et semer la panique au sein de cet établissement de la République, où équipes éducatives et élèves travaillent sérieusement et dans la sérénité.

Il s’agissait pour ces deux députés de profiter du débat sur l’abaya, une des priorités ministérielles de la rentrée, pour entretenir une polémique raciste insupportable et légitimer les pires revendications de l’extrême droite et pointer du doigt les jeunes élèves musulman·es ou supposé·es tel·les.

Nos organisations syndicales CGT Éduc’action, SNEP-FSU, SNES-FSU, SUD éducation et UNSA éducation dénoncent avec force ce coup de communication sordide ainsi que les propos sexistes et homophobes contre les élèves et personnels auxquels elles apportent tout leur soutien.

Ce harcèlement des élèves mais aussi de l’ensemble des personnels de l’établissement, exige une réponse ferme du rectorat de Créteil et du ministère de l’Éducation nationale.

Nous exigeons des mesures de protection à la hauteur de la gravité des faits : cette tentative d’intimidation fait de l’établissement, des usager·ères qui y sont accueilli·es et des personnels qui y travaillent au quotidien, des cibles.

Les organisations syndicales CGT Éduc’action, SNEP-FSU, SNES-FSU, SUD éducation et UNSA éducation continueront de défendre les principes d’égalité et de liberté, de combattre les idées d’extrême droite qui véhiculent racisme et discriminations en tout genre.

Elles rappellent que ce dont souffre l’Éducation dans les écoles et établissements accueillant les élèves issu·es des classes populaires, en particulier en Seine-Saint-Denis, est le dramatique manque de personnels enseignants, administratifs, techniques, de santé et sociaux, de Vie scolaire, d’AESH…