SUD éducation appelle avec les autres organisations syndicales à refuser le Pacte qui impose de nouvelles missions aux personnels et dégradent leurs conditions de travail. Dans les lycées professionnels, le Pacte est l’instrument de la réforme de casse de l’enseignement professionnel. Le ministère de l’Éducation nationale et la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, avaient prévu un Pacte à six briques insécables : les collègues devaient accepter toutes les missions (remplacement de courte durée, intervention dans le cadre découverte des métiers au bénéfice des collégiens, enseignement et accompagnement dans les périodes post bac professionnel, enseignement à effectif réduit, accompagnement des élèves en difficulté, accompagnement vers l’emploi, coordination et prise en charge des projets d’innovation pédagogique…) ou aucune.
SUD éducation avait dénoncé cette logique doublement pernicieuse : d’abord le Pacte impose le “travailler plus pour gagner plus”, en octroyant 7500 euros brut annuels supplémentaires, ensuite les briques mises bout à bout conduisent à l’annualisation du temps de travail des professeur·es de lycées professionnels, enfin le Pacte fait des enseignant·es pacté·es les ambassadeurs et ambassadrices de la réforme.
Face à la pression des syndicats et confrontée au refus sur le terrain des personnels d’accepter le Pacte, Carole Grandjean a annoncé introduire de la souplesse dans la distribution des Pactes qui ne seront plus insécables. Or on ne sait toujours pas si des briques seront obligatoires pour entrer dans le Pacte ou encore si chaque brique peut être prise séparément en lycée professionnel.
À deux semaines des vacances scolaires, ces revirements du ministère montrent la cacophonie dans laquelle le Pacte est imposé aux personnels. La précipitation à appliquer ses réformes et le Pacte mettent en difficultés les équipes dans la préparation de la rentrée et dans la constitution des services.
SUD éducation appelle à refuser le Pacte, instrument de la réforme et de la dégradation des conditions de travail, sécable ou non.