La réforme de la formation initiale est imposée dans la panique !

SUD éducation a porté depuis le début des concertations le passage du concours à Bac+3 suivi d’une véritable formation de 2 ans sous statut. Cette réforme est nécessaire pour pallier la crise d’attractivité de nos métiers, améliorer les conditions de formation des futurs personnels et redonner du sens au travail des formateurs et formatrices dans les Inspe.

Néanmoins, le projet du ministère présente des éléments inacceptables : le statut d’étudiant•es pendant le M1 pour les lauréat•es du concours et la création d’une obligation de servir. Nous avons également de vives inquiétudes  sur les contenus des concours et de la formation, sur la dispense d’épreuves écrites pour le CRPE, sur la gouvernance mais aussi et surtout sur le calendrier précipité de cette réforme qui dégrade les conditions de travail dans les Inspe et les universités.

Le projet du ministère est entièrement ficelé : il n’y a aucune possibilité pour les organisations syndicales d’améliorer ce projet ou de peser sur des arbitrages politiques plus favorables aux personnels.

Pire encore, le ministère continue son travail sur cette réforme structurante sans considérer la crise politique actuelle. Le ministère compte un passage du texte en Conseil d’État le 9 juillet, ensuite le nouveau gouvernement décidera ou non d’appliquer la réforme à la rentrée 2024.

SUD éducation et SUD Recherche dénoncent vivement le mépris des ministères de l’Éducation nationale et de l’Enseignement Supérieur envers les personnels qui sauront courant juillet s’ils doivent ou non mettre en œuvre, dans l’urgence, une réforme mal ficelée et imposée sans concertation.

SUD éducation et SUD Recherche considèrent que toutes les réformes doivent être suspendues puisque les ministres n’ont plus l’autorité politique pour procéder à des arbitrages. Le ministère doit prendre ses responsabilités.

C’est pourquoi SUD éducation et SUD Recherche ont décidé de quitter, avec d’autres organisations syndicales, les mascarades de réunions de travail organisées par la DGRH.

Nous estimons, à SUD éducation et à SUD recherche, que nos militant•es sont appelé·es sur d’autres tâches syndicales : celle de construire une mobilisation de tous les personnels pour empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite. SUD éducation et SUD Recherche mettent toutes leurs forces dans la réussite des manifestations du week-end prochain contre l’extrême droite.