Les violences LGBTIphobes perdurent et l’institution n’est pas à la hauteur. Trop de drames ont lieu dans les territoires. Des mesures concrètes, pérennes et inscrites dans un plan pluriannuel de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre doivent être prises. Nous ne cessons de le répéter.
Dinah avait 15 ans
Le 5 octobre 2021, Dinah, s’est donné la mort. Cette jeune lycéenne alsacienne était victime de harcèlement, de lesbophobie et de racisme depuis plusieurs années dans son collège sans que l’Institution ait su la protéger. L’enquête doit faire la lumière sur les défaillances qui ont mené à ce drame.
Nous tenons à présenter nos condoléances à tou.te.s les proches de Dinah et appelons à rejoindre la marche blanche en mémoire de cette jeune lycéenne prévue ce jour.
Après le suicide de Doona, étudiante trans de Montpellier en septembre 2020 et celui d’Avril en décembre 2020, nous apprenons celui de Dinah, victime de lesbophobie.
Le Collectif ne cesse de demander des mesures de fond depuis plus de dix ans
Comme nous le disons depuis de trop nombreuses années, la lutte contre les LGBTIphobies ne peut se cantonner à une affiche ou à un numéro d’appel. La violence est quotidienne dans les établissements et un plan d’action pluriannuel doit être mis en place.
Les personnels doivent être formés aux sujets LGBTI, les cours d’éducation à la sexualité et à l’affectivité doivent être dispensés partout par des personnels eux aussi formés. Une campagne de sensibilisation contre les LGBTIphobies doit être diffusée de façon massive, dans tous les établissements scolaires relevant des ministères de l’éducation nationale, de l’agriculture et de la santé, chaque début d’année avec une communication forte. Des supports pédagogiques utilisables dans de nombreux enseignements et à travers des projets d’établissements doivent être créés et promus. Enfin les interventions en milieu scolaires doivent être favorisées par des agréments plus larges, des associations représentatives de la diversité de la population LGBTI doivent pouvoir intervenir partout en prévention des violences, non seulement de manière curative.
Aujourd’hui encore, à Montpellier, à Lille, à Mulhouse et ailleurs les LGBTIphobies mettent en péril la vie de nos élèves et étudiant.e.s. Il y a urgence à établir un plan de lutte contre ces discriminations à l’école.