Plus d’un an après le premier confinement, la même scène se reproduit. Alors qu’enseignant-e-s, élèves et parents tentent de se connecter aux différents ENT déployés par les collectivités territoriales, nombreux sont les outils dont les serveurs n’ont pas supporté la charge dès le matin du 6 avril. Messages d’erreurs, sites complètement inaccessibles, visios désactivées…
Les ENT de la région Île-de-France, région Grand-Est, Hauts de France, région Normandie, des écoles de Paris, la classe virtuelle du CNED sont par exemple concernés.
L’impossibilité d’utiliser les outils institutionnels aux premières heures de cette nouvelle période d’enseignement à distance risque d’aggraver encore le décrochage.
Cela pointe à nouveau l'insuffisance des outils déployés par l’Éducation nationale et les différentes collectivités de rattachement qui conduit nombre de collègues à se déporter vers les solutions logicielles des GAFAM.
Après l’expérience du premier confinement et celle d’un an d’enseignement à distance dans l’Enseignement supérieur, on aurait pu imaginer que des leçons auraient été tirées. À l’inverse, la même scène se répète. Un an après le “On est prêt” de M. Blanquer, les infrastructures ne sont pas prêtes.
Avec 12 millions d’élèves et 1,2 millions de personnels on pourrait imaginer que la 6e économie mondiale pourrait déployer des solutions numériques à la hauteur. Force est de constater le retard criant de l’Éducation nationale dans ce domaine.