SUD éducation, avec l’Union syndicale Solidaires, condamne l’agression de la Russie contre l’Ukraine et apporte toute sa solidarité à la population qui subit la guerre déclenchée par le gouvernement russe. Elle en subit déjà les conséquences : morts, destructions d’habitations et de l’appareil productif, et déplacements de populations.
Près de 500 000 personnes ont d’ores-et-déjà traversé les frontières. Des camps se dressent dans les États limitrophes de l’Ukraine. Une procédure accélérée est à l'étude par l’Union Européenne, afin de protéger ces réfugié⋅es, en majorité des femmes et des enfants, les hommes étant majoritairement réquisitionnés.
SUD éducation appelle le gouvernement français à prendre largement sa part dans l'accueil de ces réfugié⋅es et demande en conséquence l'ouverture de structures scolaires adaptées concernant la scolarisation des enfants, telles que les UPE2A, ainsi que le recrutement d’encadrant⋅es et d’enseignant⋅es titulaires ou titularisables ainsi que la gratuité des frais d’inscription dans les universités et à la Sécurité sociale pour les étudiant⋅es réfugié⋅es.
Une attention particulière devra être portée aux mineur⋅es non-accompagné⋅es : leurs droits fondamentaux à une scolarité, une orientation choisie, la santé, le logement , l’alimentation, doivent être garantis. SUD éducation revendique à cet égard des moyens pour l’amélioration des conditions d’existence des MNA déjà présent⋅es sur le territoire français. Leur place est à l'école ; ni dans un CRA, ni dans la rue, ni dans un avion de retour.
SUD éducation salue la solidarité des peuples d’Europe envers les réfugié⋅es de l'Ukraine. Cette solidarité montre qu’il est possible d’accueillir massivement des exilé⋅es, et qu’il est possible de se donner les moyens d’un accueil digne. SUD dénonce les refoulements et menaces dont sont victimes les réfugié⋅es d’origine extra-européenne lorsqu’ils et elles cherchent à fuir le conflit au même titre que les Ukrainien⋅nes
Toute personne réclamant une protection internationale quel que soit son sexe, son genre, sa religion, sa provenance, son âge doit pouvoir obtenir une protection.
SUD éducation invite les personnels à rejoindre les collectifs de défense de migrant⋅es déjà existants tels que le Réseau éducation sans frontières (RESF).