La grève du jeudi 13 janvier a été une réussite incontestable, avec deux tiers d’enseignant·es grévistes dans le second degré et près de trois-quarts dans le premier degré. Les cortèges ont été massifs et dynamiques. Partout, les collègues ont échangé, se sont réunis et ont discuté des suites à donner à la journée de grève.
La fébrilité du gouvernement est manifeste. La réussite de la grève d’hier l’a obligé à recevoir les organisations et à faire de maigres annonces. Le Premier ministre a repris la main sur Blanquer, et l’a contredit en séance à plusieurs reprises. La question du report des épreuves de spécialités est sur la table. Cela doit encourager les personnels mobilisés à continuer. Le rapport de force est en effet monté d’un cran : il s’agit maintenant de renforcer encore la mobilisation pour obtenir satisfaction sur les revendications.
Les annonces faites par le Premier ministre et le ministre ne répondent pas aux revendications.
SUD éducation exige :
- recrutements immédiats pour faire face aux besoins en termes de remplacements (et pas seulement par le recours aux listes complémentaires),
- dotation de protection en quantité suffisantes
- report des épreuves de spécialités et annulation des évaluations de mi-CP,
- un collectif budgétaire pour donner des moyens à l’éducation, tant en termes de recrutements que salariaux.
Les salaires stagnent dans l’Éducation nationale.
Il est désormais urgent de procéder à des augmentations de salaires pour les personnels, à commencer par les moins bien rémunérés. Les AED et des AESH sont projeté⋅es en première ligne face à la crise. SUD appuie les revendications de ces personnels, en matière de statut comme de rémunération. En somme, il faut sans délai un véritable plan d’urgence pour l’éducation.
Au-delà de ces revendications, SUD éducation réclame la démission de M.Blanquer, et l’a fait de nouveau jeudi 13 janvier en réunion face au Premier ministre. Son inconséquence et son autoritarisme ont achevé de le discréditer aux yeux des personnels d’éducation.
Pour SUD, il faut battre le fer tant qu’il est chaud.
SUD éducation a proposé à l’intersyndicale nationale du vendredi 14 janvier d’appeler à la grève le 20 janvier. Nous souhaitons que l’unité puisse se faire autour de cette proposition.
SUD éducation appelle les personnels à participer à toutes les initiatives décidées localement la semaine prochaine, dès le mardi 18.
SUD éducation appelle les personnels à se mettre en grève le jeudi 20 janvier et à participer aux manifestations.