Ce lundi 6 décembre, le gouvernement a exposé les nouvelles mesures qu’il allait mettre en place pour contrôler la flambée de la cinquième vague de l’épidémie de Covid-19.
Suite à l’assouplissement du protocole dans les écoles décidé le jeudi 25 novembre par le ministre Blanquer, cette prise de parole était attendue par les personnels du premier degré. Mais, alors que le taux d’incidence avoisinait déjà les 1000 cas positifs pour 100 000 enfants de 6 à 10 ans en fin de semaine dernière, la seule réponse annoncée concerne le relèvement du protocole sanitaire du niveau 2 au niveau 3 dans les écoles maternelles et élémentaires et la vaccination prochaine des enfants de 5 à 11 ans vulnérables.
Concrètement, le passage au niveau 3 se traduit par la limitation du brassage par classe pendant la cantine et par l’obligation du port du masque en extérieur à partir du CP, alors qu’on sait que c’est avant tout dans les espaces clos qu’ont lieu les contaminations. Et pourtant, on aura attendu en vain une annonce concernant l’équipement des écoles en purificateurs d’air ou en capteurs de CO2. Rien non plus sur le renforcement de la médecine scolaire, pas plus que sur le recrutement de personnels pour faire face à la dégradation de la situation sanitaire. Rien, enfin, pour décharger les directeurs et directrices du casse-tête organisationnel que représente le retour échelonné en classe des élèves au gré des tests négatifs suite à la survenue d’un cas confirmé de Covid-19.
Malgré des niveaux de contamination exceptionnellement hauts, le gouvernement ne semble toujours pas prendre la mesure de la situation. Aucun moyen n’est alloué au service public d’éducation pour garantir la santé des élèves.
Pour faire face de manière durable à la crise sanitaire, SUD éducation continue de revendiquer un plan d’urgence et appelle les personnels à faire remonter leurs revendications pour assurer leur protection ainsi que la protection des élèves qui leur sont confié·es.