Le premier ministre Gabriel Attal a choisi d’imposer sa réforme Choc des savoirs contre l’avis de l'ensemble dela communauté éducative. Cette mainmise de Matignon pose un problème démocratique : notre interlocutrice, la ministre de l’Éducation nationale est désavouée par le Premier ministre. On peut se demander si le Premier ministre se permettrait une telle mise sous tutelle avec un ministre masculin. SUD éducation le répète : l’école n’est pas le jouet de Gabriel Attal.
Après avoir alerté à de nombreuses reprises et participé de manière unitaire au rejet des textes Choc des savoirs en instance ministérielle, SUD éducation appelle avec d'autres organisations syndicales les personnels à se mobiliser par la grève le 2 avril et à se réunir rapidement pour décider des suites.
Si le ministère a reculé sur l’usage du terme de « niveau » pour parler des groupes mis en place en 6e et 5e, le cadre imposé est trop rigide et l’esprit de tri social reste dans le texte sur l’organisation des enseignements de français et de mathématiques. Les autres textes vont dans le même sens : la classe prépa-seconde est une classe de relégation, véritable instrument de décrochage scolaire, visant à instaurer une sélection à l’entrée en seconde générale comme professionnelle. La transformation du brevet prévue pour la session 2025 laisse présager un tri social fort à la sortie du collège. Dans le premier degré, la généralisation des évaluations nationales, la labellisation des manuels et la politique des savoirs fondamentaux poursuit l’entreprise de casse de la dimension pédagogique fondamentale du métier d’enseignant-e. Le ministère entend standardiser leur enseignement pour que le rôle des enseignant-es se borne à évaluer et trier les élèves.
Les personnels sont fortement mobilisés depuis l’annonce de cette réforme dont ils réclament l’abandon. Mais les personnels en grève, parfois reconductible dans certains départements, revendiquent aussi avec le soutien fort des parents d’élèves un Choc des moyens car il n’est plus possible de faire vivre le service public d’éducation dans les conditions dégradées que nous connaissons. Notre école manque de tout.
SUD éducation soutient les mobilisations des personnels et appelle à les amplifier.
La mobilisation du 1er février a permis de faire reculer le ministère sur l’usage du terme de « niveau » pour constituer les groupes, enfonçons le clou le 2 avril avec une journée de grève massive pour l’abandon du Choc des savoirs et pour de vrais moyens pour l’école publique.
En grève le 2 avril et en assemblée générale pour décider des suites.