Depuis plusieurs mois, dans de nombreuses universités, des milliers d’étudiant·es se mobilisent contre la casse du service public de l’enseignement supérieur organisée par les gouvernements successifs.
Cette mobilisation prend des formes différentes : assemblées générales, manifestations, blocages, occupations… Partout, le mouvement s’organise et gagne en ampleur de semaine en semaine.
Parallèlement à l’amplification de ce mouvement, la répression s’intensifie. Depuis quelques jours, plusieurs manifestations et actions étudiantes pacifiques ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre.
À l’Université de Lille, un blocage à l’appel de l’assemblée générale étudiante a vu la police intervenir à coups de matraque et de gaz lacrymogène, semble-t-il sur demande de la présidence de l’université.
À Rennes, une manifestation d’étudiant·es convergeant vers le rectorat pour rejoindre des personnels mobilisé·es a été violemment réprimée et poursuivie jusque dans l’enceinte de l’université sans l’accord de son président, en violation totale du principe de franchise universitaire. Plusieurs étudiant·es ont été blessé·es et un syndicaliste de l’Union Etudiante a même été arrêté.
L’intersyndicale dénonce ces violences et cette répression, qui sont inacceptables. Elles démontrent la crainte par le gouvernement d’un mouvement étudiant fort.
L’intersyndicale rappelle qu'elle s’oppose aux fermetures devenues quasi systématiques des bâtiments et campus universitaires lors des journées de mobilisation des étudiant·es. Elle dénonce le recours à l’enseignement à distance et au télétravail pour briser la grève, en violation de l’article 12 de l’accord télétravail de juillet 2023 signé par la Ministre, et qui exclut explicitement la grève des circonstances exceptionnelles permettant à l’employeur d’imposer le télétravail.
L'intersyndicale appelle personnels et étudiant·es à soutenir largement et à rejoindre le mouvement étudiant en cours pour faire plier le gouvernement, stopper la destruction du service public de l’ESR par l’austérité et faire entendre nos revendications.