Le ministère a indiqué son projet de répartition des postes entre académies le 16 décembre. Dans le premier degré, le projet prévoit quelques maigres créations de postes dans un certain nombre d’académies.
Toutefois, ces créations sont manifestement insuffisantes pour compenser les dédoublements et baisser les effectifs, et indiquent que le ministère se refuse à augmenter significativement la quotité de décharge pour les directions d’écoles.
Dans le second degré, le ministère prépare directement la suppression de 1800 postes. Annonce vouloir compenser ces suppressions de postes par 1847 équivalents temps-plein en heures supplémentaires. Ce tour de passe-passe n’a pour vocation que de réaliser des économies, car les heures supplémentaires permettent au ministère de verser des cotisations bien inférieures. Depuis la rentrée 2018, le ministre aura donc supprimé plus de 5 000 postes dans le second degré, alors que sur la même période plus de 100 000 élèves entraient dans le second degré.
Pour les personnels, ces suppressions de poste vont se traduire par une nouvelle dégradation des conditions de travail. Le ministre cherche à imposer ainsi une augmentation généralisée de leur temps de service. Cela signifie aussi qu’il y aura immanquablement moins d’adultes dans les établissements. Cette baisse du taux d’encadrement conduira à une hausse des effectifs par classe, avec toutes les conséquences négatives qu’elles entraînent pour les élèves. Cela signifie aussi moins d’adulte pour réguler les tensions qui surviennent dans les établissements.
Alors que la situation sanitaire justifie des recrutements massifs, le ministre Blanquer choisit d’accroître encore la pression qui pèse sur les enseignant-e-s. SUD éducation appelle d’ores et déjà les personnels à se réunir en Assemblée générale et en heure d’informations syndicales pour s’opposer à ces suppressions de postes massives.