Le quatre juin dernier à Montargis, deux collègues enseignants ont projeté de la Chantilly sur Jean-Michel Blanquer, candidat aux élections législatives dans la circonscription.
Ces deux enseignants ont immédiatement fait l’objet de poursuites judiciaires, incluant une garde-à-vue, et une convocation sous le chef risible de “violences aggravées”.
Le ministère de l’Éducation n’est pas en reste, puisque l’administration a sans délai signifié aux deux enseignants qu’elle engage des poursuites disciplinaires à leur encontre.
Il s’agit d’un deux-poids, deux-mesures caractéristique du ministère de l’Éducation nationale. Quand des personnels font l’objet de menaces ou de violences, en particulier lorsque des femmes dénoncent des violences sexuelles et sexistes, l’administration demeure aux abonnés absents.
Cette criminalisation du mouvement social, ainsi que la répression administrative dont font l’objet sont inacceptables. L’ancien ministre de l’éducation est l’objet d’une détestation unanime de la part des personnels, à l’issue de cinq ans passés à abîmer le service public d’éducation et à s’attaquer sans relâche aux conditions de travail des agent.es.
SUD éducation exige l’abandon immédiat de toutes les poursuites disciplinaires et judiciaires à l’encontre de nos deux collègues.