En plus des nombreux errements du Ministère en matière de gestion de la crise sanitaire, la situation dans les lycées est catastrophique.
Pour la mise en place de la première rentrée avec la réforme du lycée appliquée à tous les niveaux, tous les dysfonctionnements attendus surgissent : classes surchargées, emplois du temps émiettés et inchangeables en raison des nombreux groupes de spécialités, éparpillement des élèves en raison de la destruction du groupe classe en filière générale, etc.
D’autres problèmes ne semblent pas avoir été anticipés :
- les conseils de classe avec des élèves qui ont moins de 10h par semaine en classe entière et avec certaines classes qui comptent autant de professeur-e-s que d’élèves
- ce que feront les élèves dans les cours de spécialités quand les épreuves seront déjà passées au second trimestre et que les bulletins seront déjà remontés sur Parcoursup ;
- le ministre s’entête, au mépris des actions menées par les enseignant-e-s et les élèves, à vouloir organiser des EC (épreuves communes), qui n’ont de nouveau que le nom ;
- l’organisation de la fin de l’année en cours est dans le flou le plus complet : aucun texte clair sur la préparation du grand oral n’a encore été publié et le calendrier des épreuves reste on ne peut plus vague.
La précipitation à réformer à tout va du Ministère a abouti à un véritable chaos dans la plupart des établissements où les équipes et les élèves sont déjà épuisés.
SUD éducation revendique toujours :
- dans l’immédiat, la suppression des EC et du contrôle continu ainsi que le retour à des épreuves nationales et anonymes
- la suppression des réformes du lycée et du bac qui, à l’épreuve de la réalité, montrent déjà toutes leurs défaillances.