Emmanuel Macron a déclaré ce soir dans son discours son souhait de voir rouvrir les écoles et les établissements pour l’ensemble des élèves des écoles et collèges le 22 juin.
Une telle annonce, qui si elle était suivie d’effet ne concrétiserait une réouverture des écoles et établissements que pour deux semaines au maximum. De nombreuses questions restent en suspens : maintien ou non du protocole sanitaire, retour ou non des personnels à risques notamment ? Par ailleurs, de nouveau, le caractère abrupt des annonces n’est pas à même de favoriser une organisation des équipes permettant un retour en classe dans les meilleures conditions.
Le président de la République a également annoncé une nouvelle vague de décentralisation. Pour les services publics, cette annonce est synonyme d’une nouvelle attaque contre les statuts des personnels, une détérioration des conditions de travail et une dégradation de la qualité du service rendu à la population. En ce qui concerne l’éducation, la crise sanitaire a surtout révélé l’arbitraire de la hiérarchie à toutes les échelles dont il a fallu pourtant pallier les manquements, l’incompétence, les multiples injonctions contradictoires. Les décisions renvoyées au local ont accru encore la pression sur les personnels.
Pour SUD éducation, l’urgence n’est pas aux mesures d’affichage, mais à la préparation de la rentrée de septembre.
SUD éducation revendique un plan d’urgence de moyens pour l’éducation et le supérieur, à même de garantir les meilleures conditions de travail possibles pour les personnels, dans des conditions sanitaires acceptables. Il doit notamment comprendre des recrutements massifs de personnels, la titularisation de l’ensemble des non-titulaires sans conditions de concours ni de nationalité et un plan d’investissement massif dans la construction et la rénovation du bâti scolaire permettant d’accueillir les élèves avec davantage d’espaces. La proposition de loi sur la direction d’école, ainsi que le projet de loi LPPR dans le supérieur doivent être retirés.
SUD éducation revendique la suppression des frais d’inscription dans les universités pour les étranger-e-s et l’abandon de Parcoursup : l’université doit être accessible à toutes et tous.