Le ministre de l’Éducation nationale et la secrétaire d’ État chargée des personnes en situation de handicap ont annoncé le 30 juin 2020 des « moyens supplémentaires » pour l’inclusion des élèves en situation de handicap à l’école. 8000 emplois à mi-temps vont être créés ainsi que 350 nouvelles ULIS (Unités Locales d’Inclusion Scolaire). Malheureusement, les personnels de l’ Éducation nationale savent que cette annonce reste superficielle et ne suffit pas à améliorer véritablement l’accueil des élèves en situation de handicap à l’école.
D’abord, cette augmentation des moyens permettra à peine de compenser la hausse du nombre d’élèves en situation de handicap dans les écoles et établissement scolaire.
Par ailleurs, aucune mesure n’a été annoncée pour sortir les AESH de la précarité. Le gouvernement propose d’employer 8000 personnels à mi-temps avec par conséquent des demi-salaires (630 euros par mois). Cette annonce intervient alors que le ministère généralise les pôles de mutualisation des moyens (les PIALs) et dégrade les conditions de travail des AESH, à qui l’on impose d’aller d’un élève à l’autre, d’une école à l’autre, d’un handicap à l’autre, sans formation digne de ce nom. Cette politique n’est pas définie par les intérêts des élèves ni par des motivations pédagogiques mais bien sûr par des considérations économiques de rentabilité.
Pour SUD éducation, l’accompagnement des élèves en situation de handicap est un métier qui nécessite la création d’un statut de la Fonction Publique avec des emplois à temps plein.
L’absence de statut et de conditions d’emploi acceptables provoquent des difficultés pour recruter des personnels et pour les stabiliser sur ces postes. La précarité accrue des AESH ne permettra pas d’améliorer les conditions de l’inclusion scolaire.
SUD éducation revendique la création d’un statut d’AESH dans la Fonction Publique avec des augmentations salariales pour un temps plein à 24h devant élèves.