Lundi 29 novembre, 22 enseignant⋅es d’Amed (Diyarbakir), principale ville des régions kurdes de Turquie, se sont vu remettre un avis de suspension à leur arrivée dans leur école, alors qu'ils et elles s'apprêtaient à accueillir leurs élèves. La majorité est syndiquée à Egitim Sen, certain⋅es sont membres de l'équipe de direction de la section locale du syndicat. Cette suspension s'inscrit dans la suite, un an auparavant, de l'arrestation au petit matin et du placement en garde à vue d'une partie d'entre eux. Si les poursuites judiciaires ont été abandonnées faute d'éléments, ils et elles ont été convoqué⋅es début novembre 2021 devant une commission du ministère de l'éducation chargée de les sanctionner malgré tout. Les motifs invoqués sont une négation des droits fondamentaux : avoir participé à des manifestations ; lire des journaux en kurde ; écouter de la musique kurde…
La stratégie est claire : le régime veut faire peur, et dissuader de s'opposer à ses politiques racistes et ultra-nationalistes. À travers ces suspensions, ce sont des familles entières qu’Erdogan et sa clique poursuivent de leur vindicte. Les procédures ne trouveront dans tous les cas leurs conclusions que dans plusieurs mois, voire plusieurs années.
SUD éducation est solidaire des camarades enseignant⋅es suspendu⋅es et les assure de son soutien fraternel et sororal. SUD se tient résolument aux côtés des enseignant⋅es qui partout choisissent de lutter pour une école démocratique et la reconnaissance du droit à l’autodétermination de tous les peuples.