Il aura suffi de seulement neuf jours à l’Intersyndicale pour construire une mobilisation d’une ampleur sans précédent contre la réforme des retraites dans l’Éducation nationale et les universités. Les premières estimations indiquent que la grève du jeudi 19 janvier 2023 sera très largement majoritaire dans les écoles, les établissements scolaires et les universités. Comme le reste de la population, les personnels de l’Éducation nationale et des universités sont unanimement opposés à la réforme des retraites.
Cette réforme pénalise à la fois celles et ceux, qui ont commencé à travailler tôt pour financer leurs études, ne pourront pas partir avant 64 ans même après avoir réuni la durée d’assurance nécessaire. Et elle pénalise les personnels qui ont commencé à travailler après un bac+5, ils ne pourront pas partir avant 64 ans avec une décote sur leur pension, ou à 65, 66 ou encore 67 ans pour partir sans décote.
Les personnels non titulaires, AED et AESH, qui se voient imposer des temps incomplets et des bas salaires, sont doublement pénalisés par cette réforme injuste. L’augmentation de la durée d’assurance fait baisser le niveau de pension des personnels qui travaillent à temps partiel en raison d’un handicap ou en raison de l’inégale répartition des tâches domestiques.
Alors que les conditions de travail se dégradent au gré des réformes et des baisses de moyens et alors que les salaires sont toujours aussi bas, cette réforme injuste est une attaque de trop pour les personnels. Les personnels ont massivement participé aux réunions syndicales et aux Assemblée générales cette dernière semaine et ils ont commencé à discuter de reconduire la grève si le gouvernement ne renonce pas à sa réforme à l’issue du 19 janvier.
SUD éducation porte les revendications des personnels et exige le retrait de la réforme des retraites. Pour une retraite à 60 ans avec 37,5 annuités !