Les mesures Choc des savoirs sont largement rejetées par les personnels de l’Éducation nationale et par les parents d’élèves. La relégation des élèves en difficulté hors des classes heurte profondément la communauté éducative. Les autres mesures du Choc des savoirs visent à généraliser des évaluations standardisées et déconnectées des apprentissages afin d’en faire des outils de pilotage contre la liberté pédagogique et à sanctionner les difficultés scolaires plutôt que de les prévenir.
Depuis plusieurs semaines, les personnels multiplient les actions avec les parents d’élèves : rassemblement, manifestation, écoles, collèges et lycées morts, nuit des écoles et des établissements scolaires… la mobilisation contre le Choc des savoirs s’ancrent profondément et durablement dans les départements sous la forme d’un mouvement populaire de défense de l’école publique. Pour lutter contre les inégalités scolaires et sociales, il faut avant tout des moyens humains et matériels. Les inégalités de traitement entre l’école privée et l’école publique sont devenues insupportables d’autant plus que l’enseignement privé est largement responsable du manque de mixité sociale dans le public.
Dans plusieurs départements de la zone C, des préavis de grève ont déjà été déposés et les assemblées générales appellent à ne pas faire la rentrée avec les mots d’ordre « pas de retrait, pas de rentrée » ou « pas de moyens, pas de rentrée ». Dans d’autres départements, ce sont des appels aux « collèges deserts », « écoles déserts » qui fleurissent.
Si le ministère de l’Éducation nationale ne recule pas sur sa réforme, il sera responsable d’une crise de l’école à la rentrée des vacances des 3 zones, qui empêchera la tenue des examens dans de bonnes conditions et la préparation de la rentrée scolaire.
SUD éducation appelle les personnels à se réunir en assemblée générale pour décider des suites de la mobilisation.
Le mouvement contre le Choc des savoirs tient sur ses deux jambes : par la mobilisation des personnels d’une part avec des journées de grèves, de manifestations, des motions, le refus de trier les élèves et d’appliquer la réforme à la rentrée prochaine… et par la convergence avec les parents d’élèves avec des rassemblements, des nuits des écoles et des établissements scolaires, des écoles, collèges et lycées déserts, des réunions publiques…
Les départements des zones C et B ont fait vivre la mobilisation pendant les vacances des départements de la zone C, c’est à eux de prendre le relai pour que la mobilisation soit massive et totale à la rentrée des 3 zones le 13 mai.
Pour la défense de l’école publique : non au Choc des savoirs, oui au Choc des moyens !