Cet article est issu de la brochure n°95 "Agir contre les violences sexuelles et sexistes au travail"
Dans la société, les systèmes d’oppression (sexisme, racisme, validisme, lgbtqiaphobie, classisme...) sont multiples. Associés, ils peuvent donner lieu à des violences spécifiques. Vivre plusieurs formes d’oppression accroît la vulnérabilité des femmes face aux violences sexistes et sexuelles, au travail comme ailleurs. Selon une enquête IFOP de 2018, 60% des femmes bisexuelles et lesbiennes déclarent avoir déjà été harcelées sur leur lieu de travail contre 34% des hétérosexuelles. De même, selon une enquête réalisée par l’AFP au printemps 2015, moins d’un employeur sur deux se déclare ouvert au port du voile de ses employées.
Au même titre que les violences violences sexistes et sexuelles, les violences racistes, lgtbtqiaphobes et validistes sont punies par la loi et peuvent être un facteur aggravant selon la loi.
Ces discriminations multiples et multiformes constituent des obstacles à la santé, la sécurité et le bien-être au travail. Pour évoluer dans des environnements professionnels discriminants, les personnes subissant plusieurs oppressions adoptent des stratégies d’évitement et d’autocensure.