Ce CSE s’ouvre dans une grande incertitude quant à l’évolution de la crise sanitaire et des mesures qui seront prises. La situation sanitaire a considérablement fragilisé des générations d’élèves et d’étudiant-e-s pour qui le lien scolaire s’est largement distendu.
Nous faisons le constat d’une administration dépassée, aveuglée par sa volonté de faire passer à tout prix ses réformes et incapable de voir la situation dramatique dans laquelle se trouvent aujourd’hui les jeunes. Cet abandon de la jeunesse et l’aggravation de l’échec scolaire auront des conséquences durables pour l’ensemble de notre société dans les années à venir. Les personnels et les élèves retiendront de cette crise sanitaire les insuffisances de l’Éducation nationale qui n’est même pas capable de produire une information sur l’évolution des conditions sanitaires à destination des personnels.
SUD éducation est particulièrement inquiète du cap pris par le ministère de l’Éducation nationale. Alors que le ministre Blanquer fait des centaines de millions d’euros d’économie, les conditions de travail des personnels ne cessent de se dégrader : entre 2007 et 2018, 36 186 postes ont été supprimés dans le second degré, soit près d’un poste sur 10. Pourtant, les collèges et lycées accueillaient 244 089 élèves de plus. Les suppressions de postes, l’augmentation du nombre d’élèves par classe, en particulier en éducation prioritaire, l’application catastrophique de la réforme du bac et des lycées, la pénurie de remplaçant-e-s dans le 1er degré, sont autant de sujets alarmants pour les personnels. Le ministère persévère néanmoins dans sa politique éducative et salariale désastreuse.
Le projet de loi Rilhac et la réforme de la formation des enseignant-e-s en sont des exemples saillants. Le ministère construit une école de la sélection et du tri social, dans laquelle les personnels se sentent méprisé-e-s. Les personnels et leurs organisations syndicales portent des revendications qui permettraient de mettre en œuvre un service public d’éducation à la hauteur des enjeux de la période et de notre société.
SUD éducation revendique :
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le retrait de la proposition de loi Rilhac ;
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des créations de poste massives pour baisser significativement le nombre d’élèves par classe,
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l’abandon de la politique de casse de l’école public au profit du privé sous contrat comme en témoignent les postes ouverts aux concours du 1er degré : 100 postes de moins dans le public et 100 postes de plus dans le privé,
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le recrutement massif de personnels médico-sociaux et l’amélioration de leurs conditions salariales pour rendre le métier attractif,
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un vrai statut pour les AESH et l’abandon des politiques de mutualisation qui viennent dégrader l’inclusion scolaire.
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la titularisation de tous les personnels contractuels pour lutter contre la précarité grandissante,