L’extrême droite est aux portes du pouvoir, son projet politique est fondamentalement raciste, validiste, sexiste et LGBTQIA+phobe. Elle est l’ennemie des travailleurs et travailleuses, du syndicalisme, des services publics, de la démocratie et des libertés publiques. La politique de Macron et des gouvernements précédents est responsable de la montée du Rassemblement national.
Dans son programme, le RN ne parle de l’école qu’au prisme de sa haine de l’immigration, des personnes LGBTQIA+ et de son idéologie nationaliste. Le Rassemblement national déteste l’école publique et ses personnels : il veut aller plus loin que le Choc des savoirs, il veut davantage de ségrégation sociale et de reproduction des inégalités, la disparition des actions de prévention contre le harcèlement, les discriminations et les violences scolaires. Son programme pour l’ESR, c’est le tri raciste, le tri social, la préférence nationale, le maccarthysme idéologique. C’est la fin de l’école publique, gratuite, laïque et émancipatrice.
Avec le RN au pouvoir, on peut dire adieu aux augmentations de salaires, au statut de fonctionnaire et craindre des mesures vexatoires envers les personnels. L’extrême droite c’est aussi l’attaque contre les syndicalistes. C’est un projet de restrictions de nos droits syndicaux et des libertés publiques, c’est la remise en cause du droit de grève, c’est la limitation de moyens d’expressions et d’actions, dans les instances comme dans la rue.
Le Conseil fédéral de SUD éducation considère que, pour empêcher l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite, il y a urgence à faire bloc dans l’unité la plus large sur l’ensemble de nos lieux de travail, et appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche à participer à toutes les mobilisations, actions et initiatives unitaires de ces prochains jours et prochaines semaines. SUD éducation met tous ses moyens au service de cette dynamique. Il rappelle à toutes et tous, qu’à chaque fois que l’extrême droite a exercé le pouvoir, cela s’est traduit par des atteintes à la démocratie, par des attaques frontales et mortifères contre les droits et acquis sociaux et sociétaux. L’Italie de Giorgia Meloni a supprimé le RSA, le gouvernement d’extrême droite en Pologne s’attaque brutalement à l’IVG, Victor Orbán a réécrit la Constitution pour investir l’ensemble des organes de l’Etat…
SUD éducation met toutes ses forces dans cette bataille, la place de tou·tes les militant·es est sur le terrain pour mettre au jour la politique antidémocratique, antisociale du RN, de construire des mobilisations, des manifestations et des grèves antifascistes et unitaires.
Pour cela SUD éducation portera dans l'intersyndicale le refus de participer aux concertations et instances nationales.
L'extrême droite ne doit pas arriver au pouvoir. Et cela se jouera très concrètement les 30 juin et 7 juillet prochains. Aucune voix ne doit se porter sur l’extrême droite.
Cette situation est d’une exceptionnelle gravité. C’est pourquoi SUD éducation considère qu’il faut renforcer l’unité et s'associer à tous les appels unitaires intersyndicaux, y compris en appelant à voter pour le programme du Nouveau Front Populaire. C’est en conscience et en responsabilité, sans abdiquer son indépendance et tout en restant combative et vigilante, que SUD éducation appelle à s'engager dans la dynamique de Nouveau Front populaire. Qu’importe l’issue, ces élections ne sont pas une fin en elles-mêmes et SUD éducation continue à lutter pour nos revendications en toute indépendance des partis, au-delà du programme du Nouveau Front populaire. Battre le fascisme dans la rue et dans les urnes en soutenant le projet du front populaire.
Dans l’unité, pour gagner contre l’extrême droite !