Non au Service national universel !

Depuis son lancement en 2019, le SNU n’a cessé de voir s’accumuler les scandales de maltraitance des jeunes et de mise en danger de leur santé. Pourtant, le gouvernement s’entête dans ce dispositif qui s'oppose en tous points aux projets éducatifs que nous portons : le rôle de l’école est de promouvoir la paix et l’émancipation des élèves, non leur militarisation.

Le SNU est un dispositif qui s’inscrit dans une mise au pas de la jeunesse avec une vision passéiste et patriotique de l’engagement : levée de drapeaux, uniforme, chant de la Marseillaise en début de journée… Au contraire, il faut donner des moyens à la démocratie lycéenne et à l’engagement lycéen.

SUD éducation dénonce la généralisation du SNU par les séjours de 12 jours sur temps scolaire, dans le cadre de « classes engagées ».

QU'est-ce que le sNU ?

SNU, NON Merci ! 4 pages

 

non au renforcement des liens école / armée !

Il s’agit d’une nouveauté de la rentrée 2023. Ce label est en lien étroit avec le SNU, dont il organise « la montée en puissance » voulue par le gouvernement. C’est, dans les faits, un cheval de Troie pour faire pénétrer le SNU dans les lycées, œuvrer à sa généralisation et le déployer sur temps scolaire.

« Classes et lycées engagés », cheval de Troie du Service national universel (SNU)

 

Proposition de motion contre le snu

Nous, représentant·es des personnels, souhaitons porter au Conseil d’Administration de l’établissement, la motion suivante :

Nos élèves ont besoin d’Ecole, pas de Service National Universel (SNU) !

Nous souhaitons alerter l’ensemble des membres du conseil d’administration, et notamment les parents d’élèves, de la teneur autoritaire de ce projet qui ouvre la voie à une plus grande militarisation de la société.

Pour l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale, le fait que les élèves de lycée puissent relever à la fois de l’Éducation nationale et de l’Armée va à l’encontre de leur travail quotidien de formation de citoyen·nes libres, disposant d’un esprit critique, s’appropriant les notions d’engagement, de responsabilité et de solidarité.

Depuis son premier quinquennat, Emmanuel Macron a fait du retour du service militaire, et de la mise en place du SNU, un étendard de sa politique pour la jeunesse. L’ensemble des organisations syndicales étudiantes et de l’éducation ainsi que des fédérations de parents d’élèves s’y opposent. Par ailleurs deux rapports de commissions parlementaires ont émis dessus des avis critiques. Pourtant le gouvernement persiste à faire passer en force ce projet autoritaire. Pire encore, alors que jusqu’ici il était pensé sur la base du volontariat, il est aujourd’hui envisagé de le rendre obligatoire.

Au programme, en trois phases :
- Des séjours dits de cohésion de 12 jours, sur temps scolaire, dans le cadre de classes dites d’«engagement»
- Une « mission d'intérêt général » de 2 semaines près de chez eux.
- Un engagement facultatif de 3 mois à 1 an n'importe où en France

Ainsi, le ministre de l’Éducation nationale et la secrétaire d’État à la Jeunesse et au SNU (!) essayent de sauver le SNU en le raccrochant au temps scolaire. Il s’agirait d’en confier l’encadrement à l’Armée, aux associations d’éducation populaire mais aussi aux personnels enseignants, notamment dans le cadre du « pacte enseignant ». Ils persistent à faire du SNU un élément de valorisation dans Parcoursup comme critère de sélection.

Ce dispositif va provoquer une baisse du temps consacré aux apprentissages. C’est également une remise en cause du rôle des personnels de l’Éducation nationale tout comme celui des personnels de la Jeunesse et des Sports, qui ne sont pas là pour participer à un simulacre de séjour militaire.

Nous, membres du CA, demandons donc l’abandon de la généralisation du SNU et de son déploiement sur le temps scolaire. Nous réclamons le basculement de l’enveloppe budgétaire du SNU (plus de 2 milliards de prévus!) vers l’Éducation nationale.