En pleine crise sanitaire, alors que 40 000 élèves supplémentaires sont attendu-e-s dans le second degré, Jean-Michel Blanquer n’annonce aucune création de postes dans le second degré.
Le ministre ne cesse de clamer dans tous les médias qu’il ne faut laisser aucun élève « au bord du chemin » durant le confinement mais il ne prévoit aucun moyen sur du long terme et se contente d’augmenter le temps de travail des professeur-e-s avec ces « vacances apprenantes ». Aucune projection n’est donc faite sur la reprise et les conséquences du confinement sur les élèves.
Les conditions de travail des personnels vont encore se dégrader mais Blanquer affirme qu’il va « consacrer des ressources à la hausse des rémunérations et à d’autres mesures comme les heures supplémentaires.”
Or les heures supplémentaires, qui ne compensent pas les salaires gelés depuis des années et notoirement trop bas pour beaucoup, ne feront que dégrader les conditions de travail et accroîtront les inégalités salariales, notamment entre les hommes et les femmes. Sur les suppressions de postes prévus en 2019, 2 085 ont déjà été converties en heures supplémentaires. L’augmentation du nombre d’heures supplémentaires imposées, c’est :
- une dégradation des conditions de travail
- une augmentation de la charge de travail des personnels ;
- la réduction du nombre d’adultes dans les établissements par la suppression des postes ;
SUD éducation revendique :
- des créations de postes à la hauteur des besoins pour un service public de qualité avec une baisse des effectifs par classe, dans le premier comme dans le second degré
- La prise en compte de la crise sanitaire pour l’octroi de moyens supplémentaires dans le second degré, et pas seulement dans le premier degré