SUD éducation était conviée mardi 31 octobre, avec les autres syndicats, au ministère pour faire suite à la réunion du mardi 17 octobre sur la sécurisation des établissements et la protection des personnels.
Le ministre a développé plusieurs aspects : la sécurisation des établissements, la formation des personnels à la gestion de crise et la scolarisation des élèves radicalisés et dangereux.
Concernant la sécurisation des établissements, le ministre a présenté les résultats de l’enquête flash. Sans surprise, nous apprenions qu’une partie des écoles et établissements devaient faire l’objet de réparations ou d’installations diverses : clôture, sonnerie, alarmes.
Concernant la formation des personnels, le ministre a proposé d’élargir à d’autres catégories de personnels la formation à la gestion de crise dont bénéficient les personnels de direction. Il a laissé ouvert la possibilité de l’adapter au premier degré, posé la question des catégories de personnels concernés et du caractère obligatoire ou non.
Enfin, concernant la scolarisation des élèves radicalisés et dangereux, le ministre a précisé qu’il s’agissait de quelques dizaines d’élèves, qu’il était attaché au droit à l’éducation et qu’il était ouvert aux échanges sur la forme de cette scolarisation.
Ce qu’a dit SUD :
-nous avons en préambule rappelé notre attachement à notre mission d’éducation et rappelé que la lutte contre la radicalisation et pour la sécurité des personnels passe avant tout par le fait d’avoir les moyens d’enseigner dans des conditions correctes, avec des effectifs en baisse etc.
- nous avons déploré le changement de ton du ministre ces dernières semaines dans les médias, avec une approche moins éducative et plus martiale et sécuritaire, et une forme de double discours sur la question de la scolarisation des élèves radicalisés.
-concernant la sécurisation, nous avons rappelé notre exigence que l’ensemble du matériel indispensable dans les écoles et établissements soit réparé (clôtures, alarmes etc.)
-concernant la protection des personnels, nous avons rappelé notre attachement au fait de croire la parole des professeurs qui remontent des faits de menaces
-concernant la scolarisation des élèves radicalisés, nous avons souligné la difficulté de définir la radicalisation, et le risque de stigmatisation et d’amalgames qu’il pouvait y avoir à ne pas délimiter clairement ce qui relève de la dangerosité
-nous avons enfin souligné que nous serions très attentifs·ves à ce que les élèves qui expriment leur solidarité avec Gaza ne soient pas étiquetés comme dangereux ou radicalisés