Temps partiels, dispos, mobilité
Les refus de disponibilité, de temps partiel, des autorisations d’absence et des stages syndicaux se multiplient depuis plusieurs années. En cause : le manque de remplaçant-es qui est chronique dans le premier degré et que l’effondrement du recrutement n’est pas près de combler. Cela participe à une dégradation des conditions de travail des professeur-es des écoles.
Dans plusieurs départements, l'heure est au refus systématique des temps partiels et des disponibilités qui ne sont pas de droit. L'administration motive ces refus par une phrase générique : l’état de la ressource enseignante et la nécessité d’assurer la continuité du service public. Ces décisions de refus, dont les motivations génériques et impersonnelles ne tiennent pas compte des situations individuelles des personnels, constituent une entrave au droit, vont peser sur les personnels et vont engendrer une souffrance au travail sans régler le problème récurrent du manque de remplaçant-es dans le premier degré.
Pour SUD éducation, le temps partiel est un droit qui ne doit pas être ignoré par l’administration sous prétexte de « nécessités de service ». Au contraire, il faut que l’Éducation nationale se donne les moyens de proposer un service public à même de répondre aux besoins de ses agent·es. Enfin, l’amélioration des conditions de travail est une priorité pour lutter contre la souffrance au travail partagée par de trop nombreux·ses collègues.
- Les postes à profil
- La multiplication des postes à profil dans le premier degré est inquiétante, que ce soit dans le mouvement interdépartemental ou dans le mouvement intradépartemental.
- Pour la première fois, en 2021, il y a eu un mouvement sur postes à profil dit « mouvement POP » dans le mouvement interdépartemental. Le ministère laisse croire à travers ce type de recrutement, que sous couvert de démocratisation de mobilité, le mouvement interdépartemental pourrait être accessible à tous-tes, même aux débutant-es.
- Ce mouvement POP, était réservé pour cette année à des postes spécifiques tels que ULIS, IME, IHTEP, direction d'écoles rurales isolées. Mais à l'avenir il pourrait se généraliser.
- Dans les mouvements intradépartementaux, les postes à profil se développent également pour des postes de direction, pour des postes ASH et, parfois, pour les postes de classes dédoublées.
- SUD éducation s'oppose à ce genre de recrutement sur poste à profil qui s'exonère des règles du mouvement « traditionnel », qui ne prend pas en compte l'ancienneté dans le métier et qui met en place une sélection et une mise en concurrence des enseignant-es sur des critères qui ne sont pas clairement énoncés. Les règles du mouvement doivent être transparentes et ne pas être laissées à l'appréciation de la hiérarchie.
SUD éducation revendique un arrêt de ce type de recrutement et un retour à des commissions paritaires qui permettrait une gestion transparente de la mobilité des enseignant-es.