La journée de grève du 29 septembre a été une réussite dans l’Éducation nationale avec un·e collègue sur 3 en grève dans le second degré mais aussi dans l’Enseignement supérieur et la Recherche. Les personnels ne sont pas dupes des mensonges du gouvernement : après avoir promis une revalorisation historique des salaires, dans le budget prévisionnel de 2023, le compte n’y est pas.
L’augmentation de 6,5 % du budget de l'Éducation nationale n’est rien en comparaison à l’inflation et à la baisse des salaires depuis 25 ans dans une contexte de suppressions de poste continues depuis 5 ans. Les 6 milliards promis pour la revalorisation ne sont pas budgétés. Selon les premières annonces, elles seront en fait limitées aux débuts de carrière (jusqu'à 15 ans d'ancienneté) et amèneront donc à une stagnation des salaires pour les enseignant·es ayant plus de 15 ans d'ancienneté. On ne sait pas non plus s'il s'agira de vraies augmentations de salaire ou de primes, dont on rappelle qu’elles ne sont pas prises en compte dans les cotisations sociales. Et, la question des contreparties, en particulier pour la deuxième tranche au-delà des 10% reste posée, ce qui est inacceptable.
La journée du 29 septembre est le point de départ d’une mobilisation qui doit s’ancrer dans la durée. Les personnels subissent de plein fouet l’inflation et les effets de la crise environnementale : les difficultés à se loger, se chauffer, se nourrir et se déplacer s’aggravent, et nos systèmes économiques et sociaux (emploi, retraites, accès aux besoins essentiels, sécurité sociale…) sont sacrifiés. Les conséquences du réchauffement sont déjà visibles et menacent à court terme l’ensemble de la population mondiale, notamment les plus pauvres. Les épisodes de canicule, de sécheresse et d’incendie de cet été sont l’illustration sous nos yeux de l’inaction climatique de ces gouvernements. Pourtant, il y a urgence à sanctionner les entreprises qui sont responsables de la crise environnementale, à redistribuer les richesses et à imposer une transformation écologique et sociale de l’école et de la société. Malgré la multiplication des mobilisations pour le climat et la justice sociale ces dernières années, les responsables politiques continuent volontairement de faire du climat une question secondaire.
Pour SUD éducation, il est temps de reprendre le chemin des mobilisations sociales pour inverser la vapeur, pour des augmentations de salaires et faire barrage au projet de réforme des retraites !
À brève échéances, les journées de grève du 11 octobre contre la répression et du 18 octobre contre la réforme de la voie professionnelle sont des dates importantes de construction du rapport de force dans notre secteur.