SUD éducation appelle avec son Union syndicale Solidaires et plusieurs centaines d’associations à construire des mobilisations d’ampleur pour la justice climatique et sociale : les 23, 24 et 25 septembre (selon les villes), marchons avec la jeunesse à faire grève pour le climat.
La lutte contre le dérèglement climatique ne peut plus attendre : les sept années les plus chaudes jamais mesurées ont toutes eu lieu depuis 2015, année de l’accord de Paris. Les conséquences du réchauffement sont déjà visibles et menacent à court terme l’ensemble de la population mondiale, notamment les plus pauvres qui en sont les premières victimes. Les épisodes de canicule, de sécheresse et d’incendie de cet été sont l’illustration sous nous yeux de l’inaction climatique de ces gouvernements. Au Pakistan ce sont près de 50 millions de personnes qui seront déplacées suite aux inondations meurtrières, en Italie les glaciers s’effondrent, les pôles se réchauffent à une vitesse alarmante et pendant ce temps là, les multi-milliardaires continuent leurs trajets en jet-privés. Les prévisions scientifiques qui se succèdent vont toutes dans le sens d’un avenir de plus en plus inquiétant et auront des conséquences sur nos systèmes économiques et sociaux (emploi, retraites, accès aux besoins essentiels, sécurité sociale…).
Pourtant, dans le cadre de la crise sanitaire, les gouvernements n’ont conditionné aucun plan d’aide aux entreprises, pourtant principales responsables de la crise environnementale, à des mesures susceptibles d’entraîner une transformation écologique et sociale de nos économies. Malgré la multiplication des mobilisations pour le climat et la justice sociale ces dernières années, les responsables politiques continuent volontairement de faire du climat une question secondaire.
Alors qu’elle a la responsabilité de former les générations qui recevront de plein fouet les conséquences de nos choix actuels, l’Éducation nationale quant à elle se contente d’une écologie de vitrine avec par exemple une course à l’obtention du label écolo.sous le nom de E3D (École/Établissement en Démarche de Développement Durable) Le verdissement des programmes scolaires se fait ainsi sans donner aux élèves de réelles armes leur permettant d’avoir l’espoir d’inverser la tendance.
Pour imposer d’autres politiques, SUD éducation appelle à rejoindre massivement la grève pour le climat impulsée par les organisations de jeunesse les 23, 24 et 25 septembre (selon les villes).
Nous appelons les personnels à ne pas sanctionner la jeunesse dans la rue là où les mobilisations auront lieu sur le temps scolaire.
Notre préavis de grève couvre tous les personnels qui souhaitent marcher avec la jeunesse.
Changeons la société, pas le climat !
Nous exigeons :
- Des objectifs de réductions des émissions de CO2 réellement contraignants pour l’État et les entreprises ;
- Le développement et l’amélioration des services publics à même de répondre aux besoins de la population, en particulier en matière de santé, de transports et d’éducation ;
- Un statut protecteur des salarié·es afin de réussir la relocalisation et la transformation de notre économie ;
- Un droit à l’alimentation choisie et de qualité pour tou·tes, s’appuyant sur une agriculture paysanne et des circuits relocalisés ;
- Un revenu qui permette au plus grand nombre de vivre dignement en conciliant les enjeux de fin du monde et les contraintes de fin de mois.
Changeons l’école, pas le climat !
Nous revendiquons :
- Des bâtiments scolaires adaptés : végétalisation des cours de récréation, dépollution des sols, maîtrise de la consommation d’eau et d’énergie, diagnostics énergétiques communiqués au personnel et aux usager·e·s, production d’énergie renouvelable sur site ;
- La gestion et le tri des déchets, en recrutant du personnel en nombre suffisant pour effectuer ce travail supplémentaire : installation de poubelles de tri et de composteurs ;
- Un usage raisonné, économe et autonome des outils numériques : sortie du tout numérique, collecte et tri des déchets numériques, recrutement de personnel formé à l’entretien et à la maintenance des outils informatiques, usage de systèmes d’exploitation et de logiciels économies en énergie et à longue durée de vie en favorisant les logiciels libres ;
- Dans les cantines : réduction de la consommation de viande et de poisson, formations à la création de menus végétariens pour le personnel, renforcement des filières locales et biologiques sans hausse du prix du repas, fin des cantines centrales et retour à des cantines sur site ;
- Des enseignements qui permettent aux élèves de comprendre les mécanismes de la crise environnementale et d’identifier les moyens d’agir dessus.