Le ministère de l'Éducation nationale a fait paraître à la fin du mois d’août un décret et un arrêté relatifs à la rémunération des AESH au Journal officiel. Néanmoins cette revalorisation du salaire des AESH est si basse que le premier échelon de la grille salariale repasse sous la barre du SMIC sur aux annonces gouvernementales de revalorisation du salaire minimum au 1er octobre.
La revalorisation du SMIC de 2,2% au 1er octobre en raison de l’inflation rend cette grille inapplicable. Le salaire perçu à l’embauche et pendant le premier contrat de trois ans des personnels AESH est inférieur au salaire minimum qui s’élève à partir du 1er octobre à 1589,56 euros pour un temps plein.
SUD éducation avait dénoncé cette grille car, les augmentations prévues étaient très insuffisantes: elles ne pallient pas les temps incomplets qui sont imposés aux AESH. Le salaire moyen d’un·e AESH reste toujours inférieur à 900 euros par mois pour 24 heures de service hebdomadaire en début de carrière. Après 21 ans de service, le salaire d’un·e AESH est de 985 euros pour la même quotité horaire. Cette grille est obsolète avant même d’avoir été appliquée : c’est bien la preuve du mépris de la politique ministérielle à l’égard des AESH.
Les conditions d’emploi des AESH sont inacceptables. L’accompagnement des élèves en situation de handicap est un enjeu majeur de l’école, il faut garantir aux personnels AESH un vrai salaire, avec un vrai statut intégré à la Fonction publique pour en finir avec les bas salaires.
SUD éducation appelle les AESH, mais aussi tous les personnels de l’Éducation nationale, à être nombreuses et nombreux en grève le 19 octobre pour gagner un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH !